Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

John Ottaway (1955-1994) [Suivi de la bibliographie réalisée par D. Paris-Poulain]

[note biographique]

Suivi de la bibliographie réalisée par D. Paris-Poulain

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw

Nécrologie

John OTTAWAY (1955-1994)

Existe-t-il, comme on l'affirme parfois, des traditions familiales de la mort, où les fils parachèvent le malheur des pères ? Pendant la dernière guerre mondiale, Frederik James Ottaway appartenait à l'équipage d'un bombardier et avait cent fois risqué sa vie pendant les raids sur le

toire adverse. Il avait survécu. Son fils, John, est mort dans un embrasement fulgurant.

John repose dans le paisible cimetière de Saint- Pierre-les-Églises, près de Chauvigny, sous une simple dalle qui ne comporte qu'une croix et son nom. La tombe est ombragée par des arbres au tronc tourmenté et plus anciens que les plus vieilles sépultures qu'ils protègent. A quelques mètres de l'église, témoin discret du tout premier art roman poitevin. Ce cimetière, John l'avait choisi. De son vivant. Il savait que son séjour terrestre ne serait pas très long.

On ne peut pas penser qu'il n'a pas puisé dans la prescience de sa destinée l'énergie qui l'a animé lorsque pendant ses études doctorales, puis sa carrière au C.N.R.S., il a cherché à dépasser la vision strictement iconographique de l'art roman pour développer une véritable iconologie transdisciplinaire. Car il lui a fallu, ce n'est pas un secret, se confronter avec — sinon affronter — les résistances de Yesta- blishment universitaire pour vérifier, à son tour, que toute institution est par définition rétive à la nouveauté. Et qu'il faut accepter pour un temps la solitude d'une certaine marginalisation avant que ne soient récoltés les fruits de l'imagination créatrice et du talent.

Ironie du destin, John a été tué, à force de tensions et de fatigues, par cela même qui était appelé à marquer la fin du chemin solitaire, à consacrer la méthode autant que les objectifs et à lui assurer la reconnaissance scientifique à laquelle il aspirait. J'évoque ici l'exposition de Saint-Lizier, qu'il avait conçue et montée avec l'audace d'un bâtisseur, en sachant réunir autour de lui les compétences les meilleures. Au prix, bien sûr, de mille difficultés. Car John Ottaway,

Cahiers de civilisation médiévale, 39, 1996, p. 391-394.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw