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En Hollande

[article]

Année 1924 26-4 p. 341
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Page 341

EN HOLLANDE

Le dernier fascicule des Oudheidkundige Mededeetingen uit de Rijksmuseum te Leiden (V. ι, 1924) contient un travail considérable de M. J. H. Holwerda sur l'établissement des Francs en Hollande et la conquête du pays par les Carolingiens. L'idée que la fondation d'un royaume franc entre la forêt Charbonnière et la Loire aurait été due à une conquête de tribus descendues du Nord dans Ja Gaule romaine est entièrement fausse. La Hollande et la Belgique septentrionale sont depuis le m" siècle au pouvoir des Saxons et des Frisons. La civilisation romano-gothique des Francs n'a pénétré dans ce pays qu'au vi* siècle, par suite d'une invasion des Mérovingiens qui, venus du Sud, ont établi des postes le long des grandes voies fluviales. Mais cette conquête fut de courte durée; au vu" siècle, toute la contrée appartient de nouveau aux tribus saxonnes et frisonnes. Ce sont les Carolingiens qui, au début du vin" siècle, ont soumis définitivement la Hollande au royaume des Francs. Leur principal établissement était Dorestadt (près de Wyk-bij-Duiîrstede, où le Lek se détache du Rhin). Des fouilles récentes ont mieux fait connaître cet emporium fortifié et fourni des données intéressantes pour l'étude de la culture, si mal connue, de l'époque carolingienne.

Une note de M. Holwerda résume aussi les principaux résultais obtenus par des fouilles dans la colline qui portait au Moyen- Age le château de Leyde1. Ces fouilles avaient surtout pour but de déterminer si Lugdunum Balavorum avait dans l'Antiquité occupé cette colline. Le résultat a été négatif. La poterie la plus ancienne qui ait été recueillie n'est pas antérieure au xe siècle.

M. Goossens rend compte d'une trouvaille faite à Grevenbicht dans le Limbourg, non loin de la Meuse. Un puits qui a été vidé contenait de la poterie romaine du π* et de la première moitié du ni" siècle. Ce grand puits a probablement appartenu à un édifice public dont les ruines ont été reconnues près de là. On espère pouvoir continuer les recherches.

F. C.

1. [Voyez maintenant la brochure de M. Holwerda signalée ici, p ; 3ao, n. 5.]