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, Montréal, 2003
Lorsque le Collège de sociocritique de Montréal attaque « images et transfigurations » de Victor Hugo, un souffle d'espoir renaît de l'autre coté de l'Atlantique où les études littéraires semblent s'être endormies depuis quelques années au lointain de leur réputation, laissant à d'autres disciplines l'art et la manière d'aborder la chose textuelle. Il y a eu là beaucoup de frilosité, de peur, de paresse, ou plus simplement encore l'aveuglement idéologique de petits caciques de la littérature qui se sont approprié des espaces (auteurs, œuvres ou textes) qu'ils ont enclos dans leurs chapelles universitaires, éditoriales ou médiatiques. L'ignorance de la matérialité des supports, de l'histoire du livre et de l'écriture, de la sociologie de la réception, de l'actualité technique ou intellectuelle, de la circulation des textes et des savoirs... pour ne parler que des aspects les plus éloquents a fait d'un bon nombre de littéraires français une espèce en voie de disparition confinée à l'« autoreproduction » d'élites autistes. Triste constat.
Parallèlement, celles qu'on appelle ici les « sciences de l'information et de la communication » prenaient du poil de la bête, ignorant souvent - par méconnaissance ou rejet identitaire - ce qu'elles