, 263 pp., cartes, tabl. («Cambridge Iberian and Latin Amer. Stud. »).

Cet ouvrage illustre le regain d'intérêt dont bénéficie depuis ces dernières années la question du servage médiéval. L'A., américain, élève de Thomas Bisson, remarqué par plusieurs articles sur la question, noue ici sa gerbe de façon à la fois érudite et didactique. Deux chapitres introductifs permettent au lecteur le moins averti d'entrer de plain-pied dans une problématique qu'on peut résumer ainsi : 1. — La question des libertés paysannes prend en Catalogne un relief tout particulier avec la guerre sociale des remenças, déclenchée en 1462 et qui se solde en 1486 par l'abolition officielle du servage (la remença correspond à l'aspect le plus caractéristique du servage catalan : un statut dont on ne peut se libérer qu'au moyen d'un rachat). 2. — Or, aucune condition objective ne semble prédisposer la Catalogne à devenir une «terre de servage par excellence» de la chrétienté : prédominance de l'habitat dispersé avec de petites exploitations morcelées tenues en quasi-propriété ; seigneuries émiet- tées sans domaine ; puissance et précocité des communautés paysannes . . .

L'A. a donc recherché la résolution de ce paradoxe dans une quête des origines, et les cinq chapitres