Presses du septentrion, coll. « Savoirs mieux », 2000, 140 p., 85 F.

Ce petit livre dense propose un point de vue fécond sur l'écriture en tant qu'activité inégalement maîtrisée par les uns et les autres, sans l'être jamais complètement par personne. Chercheur en sciences de l'éducation, l'auteur revendique une didactique de l'écrit dans laquelle l'apprentissage des compétences ne se conçoit que dans un cadre social, en fonction de l'investissement des personnes et au bénéfice de la construction d'un sens. Ce point de vue, argumenté en dernière partie du livre (en formation, en recherche, en formation de formateurs), donne toute sa dynamique et son intérêt propres à l'ouvrage. Il s'agit, dans cet essai documenté et charpenté, de proposer une vision multidimensionnelle d'un objet original, qui est moins l'écriture elle-même que le rapport que nous entretenons à cette activité (le « nous >> incluant au premier chef ceux qui éprouvent des difficultés à écrire, ou à écrire comme l'école le demande) : un ensemble d'attitudes, d'investissements, de représentations présents quand chacun, appartenant ou non à une culture de l'écrit, s'engage dans « une pratique dans laquelle le sujet laisse des traces de ce qu'il inscrit, s'inscri- vant par là même dans une situation