Editorial

Passage du témoin

En janvier 1992, François Richaudeau me transmettait la charge de diriger Communication et langages, la revue qu'il avait fondée en octobre 1968. Je la connaissais bien puisque j'y collaborais depuis le premier numéro. Au fil du temps, des membres du comité editorial se sont éloignés, comme Anne-Marie Laulan, de l'université de Bordeaux, ou sont décédés, comme Gérard Blanchard, qui y a publié tant d'articles originaux. Yvette Pesez, qui fut pendant plus de trente ans la cheville ouvrière, l'a quittée au printemps dernier en même temps que toutes ses activités professionnelles. Aujourd'hui, mon tour est venu de passer la main.

Ce n° 126 est le dernier numéro dont j'aurai assumé la pleine responsabilité. Du n° 92 à ce n° 126, je me suis efforcé de maintenir un juste équilibre entre les articles de professionnels travaillant dans des entreprises de communication et rendant compte d'une expérience de terrain, et les textes d'enseignants et de chercheurs incitant à réfléchir, avec un regard critique si nécessaire, sur la place et le rôle des médias et de la communication en général dans la société moderne. Je transmets le témoin à deux membres de notre comité editorial, Yves Jeanneret, professeur au CELSA depuis la rentrée universitaire 2000, et Emmanuel Souchier, maître de conférences à l'École nationale supérieure des télécommunications. Ils ont maintes fois cosigné des textes dans ces colonnes, témoignant ainsi de leur unité de vue et de leur amitié. Leur duo bien rodé va s'exprimer dans les prochains numéros. Ils sont déjà au travail. Ils seront assistés par Gérard Tassi pour le secrétariat de rédaction et par Brigitte Tailliez pour la fabrication et la gestion. Je vais prendre place au sein du comité editorial où, comme les autres membres, je drainerai vers les deux codirecteurs des projets et des propositions d'articles.

Communication et langages continue avec la même équipe et les mêmes objectifs. La revue reste centrée sur les questions de communication, qui sont au cœur du devenir de notre culture.

Jacques Mousseau