CHRONIQUE
L'ÉVOLUTION DES VILLES ITALIENNES AU XIe S.
Du 8 au 12 septembre 1986, un groupe d'historiens italiens, allemands et français s'est réuni à l'Institut italo-germanique de Trente pour débattre de l'évolution des villes italiennes au XIe s. Séminaire, plus que colloque au sens traditionnel du terme, une telle réunion a provoqué de vives et enrichissantes discussions, notamment autour du thème du « féodalisme ». Chaque participant devait faire un exposé d'une vingtaine de minutes, à partir duquel s'ébauchait un large échange d'idées, non seulement entre les auteurs de rapports, mais aussi avec les boursiers et hôtes de l'Institut.
Rappelons brièvement les diverses interventions : G. Rossetti (Pise) : Le origini comunàli : un tenta inattuale ? — H. Keller (Miinster/West.) : Vber- lieferungsbedingte Erkenntnisgrenzen bei der Fra- gen nach den Anfàngen der lombardischen Stadt- kommunen. — G. Dilcher (Francfort/Main) : Die itdlienische Stadtkommune als gesellschaftliche Bewegung und als Rechtsform. Zum Verhaltnis zweier Aspekte historischer Forschung. — P. Racine (Strasbourg) : Città e contado nel secolo XI in Lombardia-Emilia. — G. G. Fissore (Turin) : 77 notariato urbano fra funzionariato e professiona- lismo : l'area subalpina tra X e XI secolo. — G. Sergi (Turin) : Dinastie e città. — A. M. Ambro- sioni : Gli arcivescovi di Milano a la nuova coscienza cittadina. — F. Menant (C.N.R.S., Paris) :
Società e politica a Cremona. L'epoca precomunale. — R. Pavoni (Gênes) : L'evoluzione cittadina in Liguria durante il secolo XL — R. Schumann (Boston) : Kirchengriindungen und Stadterweite- rungen in der Emilia-Romagna im IL Jahrhundert.
L'énoncé de tels thèmes montre assez comment l'accent a été mis sur le problème des origines des communes, mais aussi combien les aspects les plus divers de l'atmosphère propre à la naissance des communes ont retenu l'attention des chercheurs (topographie, économie, société, politique, religion, droit). C'était sans doute là le vœu des deux organisateurs : R. Bordone (Turin) et J. Jarnut (Paderborn), autant que de faire sentir les différences propres à chaque ville. Il restait à A. Haverkamp (Trêves) de souligner les apports d'une telle rencontre, où tout ne pouvait être, certes, présenté avec le même luxe de détails et le même approfondissement. Mais nul doute que de telles rencontres ne manqueront pas d'engendrer de nouvelles recherches, qui sauront profiter des méthodes et des apports nouveaux présentés par le groupe de chercheurs de Trente. La publication prochaine des divers rapports par les soins de l'Institut italo-germanique de Trente ne saurait qu'y contribuer.
Pierre Racine.
