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Pierre Riche. — Les écoles et l'enseignement dans l'Occident chrétien de la fin du Ve siècle au milieu du XIe s., 1979 (" Coll. histor. ")

[compte-rendu]

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Pierre Riche. — Les écoles et l'enseignement dans l'Occident chrétien de la fin du Ve siècle au milieu du XIe s. Paris, Aubier-Montaigne, 1979, 8°, 462 pp., 3 cartes, 5 tabl. chronol. (« Coll. histor. »).

Sans illusion sur la difficulté de l'entreprise, P. Riche déclare dès son avant-propos, que pour étudier les écoles et l'enseignement dans le haut moyen âge, il faut beaucoup lire et relire pour un résultat souvent médiocre. Il avoue que « cette synthèse, présentant un bilan de recherches en cours, ne peut être que provisoire ». Certes, mais tous les historiens savent bien que les synthèses les plus brillantes sont condamnées à un vieillissement, qui, dans certains cas, ne tarde guère ; ce livre ne connaîtra pas rapidement ce sort malheureux parce qu'il occupe dans la bibliographie historique de langue française une place vacante, où il apporte une documentation considérable et clairement présentée. La bibliographie, largement internationale, a retenu 614 livres et articles, parfois très récents, quelques-uns inédits, sans oublier heureusement des travaux un peu plus anciens qui contiennent des apports valables et encore insuffisamment utilisés. La liste des abréviations recense les revues et collections connues de tous les médiévistes, mais les références multiples, en notes infrapagi- nales ou entre parenthèses, garantissent l'étendue de l'enquête. Dans toute cette documentation, l'A. a choisi 69 textes qu'il a traduits. Pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue latine, ce florilège sera d'autant plus précieux que la plupart de ces textes leur étaient inaccessibles.

Les deux premières parties font l'histoire de l'enseignement du vnr au XIe s. Un fourmillement d'exemples devrait permettre d'éliminer des simplifications abusives : sait-on que la célèbre école épiscopale de Chartres remonte au moine de Fleury Vulfade devenu évêque de cette ville en 862 ?

La troisième partie expose les moyens et méthodes de l'acquisition du savoir. La quatrième concernant l'instruction et la culture des laïcs est plus originale encore ; ceux qu'on appelait illiterati parce qu'ils ne savaient pas le latin, pouvaient acquérir une véritable culture. En plus de l'enseignement scolaire, la prédication, l'image et les chants populaires étaient efficacement employés pour la chris- tianisation du peuple.

Les tableaux chronologiques et de copieux index complètent cet ensemble et en font un manuel indispensable à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'enseignement ou à la culture des hommes du haut moyen âge.

Dom Jacques Dubois, o. s. B.