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Jean-Claude Aubailly. — Amadas et Ydoine, roman du XIIIe siècle, 1986 (" Trad. des CFMA ", 36)

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Jean-Claude Aubailly. — Amadas et Ydoine, roman du XIIIe siècle. Paris, Champion, 1986, 8°, 112 pp. (« Trad. des CFMA », 36).

Précédée d'une introduction donnant de ce roman « féerique » qu'est Amadas et Ydoine une interprétation psychanalytique inspirée de C. G. Jung, la présente traduction est une traduction appliquée offrant de longs passages de bonne facture et quelques réussites, en particulier dans des scènes d'action bien enlevées.

Mais elle colle trop souvent au texte en un mimétisme étroit, d'où des lourdeurs, non seulement dans ce que l'auteur appelle des « digressions morales », mais aussi dans les dialogues (cf. les pénibles successions de car et de que, passim, et les pesantes répliques entre Amadas et le chevalier « faé », p. 89-90), des calques syntaxiques irrecevables, des cas typiques de surtraduction et de « dépliage » qui tiennent de la glose (cf. la traduction du v. 7036), un respect servile et étriqué de binômes synonymiques transposés en doublets inadéquats ou maladroits (cf. v. 6333 : ... n'ai mais force ne vertu : « je n'ai plus de force ni de vertu guerrière »), et même la création d'autres binômes à des fins d'explication sans doute, mais qui font tache en français contemporain (cf. v. 6252-53 : ... il n'a bandon / de son compaignon cop ferir : ... « Amadas n'a ni la possibilité ni le loisir de rendre un seul coup à son adversaire »).

Au-delà de ces aspects stylistiques, la transposition n'est pas toujours fiable : une lecture attentive y relève un éventail d'erreurs, du léger faux-sens au malencontreux contre-sens (cf. v. 6245 : boucle de l'écu / « sangle », v. 7559 : reprovier / « reproche », là où il s'agit évidemment du proverbe, etc.), sans compter les vers oubliés. S'ajoutent à cela des maladresses, des impropriétés, une ponctuation parcimonieuse ou à contre-emploi, et d'assez nombreuses fautes d'orthographe.

Bilan sévère ? Sans doute, et nous le regrettons. Mais la traduction des textes médiévaux est un art particulièrement difficile et ce roman enchan-

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