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Brian Woledge. — Commentaire sur « Yvain » (le « Chevalier au lion »J de Chrétien de Troyes. I : vv.1-3411, 1986 (" Publ. romanes et franç. ", 170)

[compte-rendu]

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Brian Woledge. — Commentaire sur « Yvain » (le « Chevalier au lion »J de Chrétien de Troyes. I : vv.1-3411. Genève, Droz, 1986, 204 pp. (« Publ. romanes et franc. », 170).

Br. Woledge s'intéresse depuis longtemps à la langue de Chrétien de Troyes, à l'établissement du texte du grand romancier champenois, aux mérites et aux traits spécifiques de la copie de Guiot (Paris, B. N. fr. 794). Il a consacré beaucoup d'articles à ces questions et il a publié en 1979 une précise et précieuse synthèse sur La syntaxe des substantifs chez Chrétien de Troyes (Genève, Droz) dont il a été rendu compte ici-même. Dans ces travaux antérieurs, pour atteindre, autant que

faire se peut, la langue de l'auteur, il se livrait à de minutieuses comparaisons entre les mss et entre les éditions. Ces études méticuleuses, nourries de faits, très attentives aux détails ont renouvelé considérablement notre connaissance des habitudes linguistiques et graphiques de Chrétien de Troyes ou de ses scribes.

Aujourd'hui Br. Woledge s'applique à l'interprétation du texte d'un des plus célèbres romans de Chrétien de Troyes. La moitié de l'œuvre est prise en compte dans le volume présentement publié. Le commentaire est présenté dans l'ordre de succession des vers. Les références sont données à l'édition de M. Roques et entre parenthèses à l'édition de W. Foerster en cas de divergence. Chaque fois qu'il utilise les travaux de Foerster, il distingue soigneusement le texte de la « grosse Ausgabe » de 1887, réimprimé en 1965 chez Rodopi à Amsterdam, et le texte de la « kleine Ausgabe » de la Romanische Bibliothek dont la quatrième édition date de 1912 et qui représente le dernier état de la pensée du romaniste allemand (ce texte a été réimprimé chez Slatkine, à Genève, en 1977).

En ouverture viennent des considérations rapides, mais utiles sur les mss et les éditions d'Yvain. Des neuf mss importants et des six fragments se détachent au premier plan la copie de Guiot, à savoir le ms. H (Paris, B.N. fr. 794), le ms. P (Paris, B.N. fr. 1433), ainsi que le fragment d'Anno- nay qui conserve 1348 vers (le plus ancien et le meilleur des mss). A. Micha donnait la préférence à P. Br. Woledge serait plutôt sensible, comme P. Jonin, aux mérites de H. Il se demande si la langue picarde de P n'affecte pas durablement la syntaxe et le lexique du texte. Le problème mériterait d'être examiné de près. Sur l'édition signée par M. Roques et exécutée en partie par un collaborateur insuffisamment expérimenté, Br. Woledge porte un jugement tout à fait nuancé. Il ne récuse pas l'idée d'imprimer un bon ms. sans trop se soucier des autres copies, mais il fait observer que le conservatisme excessif de l'éditeur le conduit à maintenir des leçons absurdes. Les nombreuses erreurs de ponctuation (et il faudrait ajouter la légèreté des notes et du glossaire) montrent que le travail a été fait trop vite. L'édition s'avère donc « défectueuse ». En ce qui concerne la grande édition de W. Foerster, elle se fonde sur le bon ms. V (Vatican, Reg. 1725). Mais il s'agit d'une copie abrégée et l'éditeur l'a complétée à sa guise en se servant de P, de G (Paris, B. N. fr. 12560) et de H. Son texte semble un amalgame assez arbitraire. A l'heure présente personne ne sait exacte-

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