Couverture fascicule

Jacques Ribard. — Le moyen âge. Littérature et symbolisme, 1984 (" Essais ", 9)

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 180

Jacques Ribard. — Le moyen âge. Littérature et symbolisme. Paris, Champion, 1984, 8°, 169 pp. (« Essais », 9).

Voici maintenant trente ans, on s'interrogeait encore sur la légitimité même de toute lecture symbolique. De certains livres et de certains épisodes romanesques, R. Guiette ne s'estimait « pas obligé de savoir ou de découvrir ce qui s'y cache pour en goûter le mystère » (Symbolisme et « sene- fiance », dans Questions de littérature, Gand, 1960, p. 53). Malgré ce parti pris, qui reflétait alors l'opinion commune de la critique universitaire, et à la suite notamment des travaux de R. R. Bezzola (auquel répondait justement R. Guiette), on a vu se développer depuis quelques années une « école » critique dont les efforts tendent à l'élucidation symbolique des textes. Cette école fait appel à des herméneutiques héritées des différents systèmes anthropologiques (Lévi-Strauss, Dumézil, G. Durand) et des grands courants de la psychanalyse (Freud, Lacan, Jung). Bilan provisoire de ces recherches : un groupe d'études fort « pointues », où chacun s'est intéressé à une facette bien particulière de la littérature médiévale (p. ex. Mêla : cycle du graal ; Rey-Flaud : idéologie courtoise ; Grisward : cycle des Narbonnais, etc.). Tout en se lançant lui aussi dans l'exégèse des images symboliques, l'ouvrage de J. Ribard va se démarquer de cet ensemble, tant par le champ littéraire considéré que par les intentions et la méthode utilisée.

C'est avant tout à la littérature versifiée que s'intéresse ici l'A. Ce choix, dicté peut-être par des considérations « économiques », s'imposait de toute façon : le vers s'entend mieux que la prose à faire résonner le signe. Bien que soit faite « une place prééminente à la littérature arthurienne », on part de la Chanson de Roland et l'on pousse l'investigation au-delà des limites du m. â. classique, jusqu'aux mystères, jusqu'à la lyrique de Villon. Quant aux intentions, elles sont précisées d'emblée : ce livre vise moins à avancer des interprétations péremptoires et définitives qu'à sensibiliser le lecteur moderne au symbolisme médiéval. Pour mettre en œuvre sa pédagogie du symbole,

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw