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William W. Kibler, éd. trad. — Chrétien de Troyes: The Knight with the Lion, or Yvain (Le Chevalier au Lion), 1985

[compte-rendu]

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William W. Kibler, éd. trad. — Chrétien de Troyes: The Knight with the Lion, or Yvain (Le Chevalier au Lion). New York/Londres, Garland, 1985, 8°, xl-331 pp., 7 h.-t.

La Garland Library of Médiéval Literature a donné en 1985 une édition bilingue du Chevalier au Lion. Pour éditer son texte, W. K. part du ms. H et, en suivant les principes formulés par P. Jonin, il conserve H, même si les autres mss présentent une version différente. Lorsque H a besoin d'être corrigé (p. ex. v. 1997) — car il ne veut pas suivre M. Roques « who reproduced even the absurdities of his base » — W. K. consulte les mss P An de la famille a, F G dans la famille (3. L'appendice A indique les leçons rejetées, l'appendice B les variantes de P et de An.

Pour traduire, W. K. a probablement été aidé par la traduction de Cl. Buridant et J. Trotin, mais il sait s'en écarter dans certains cas, à juste titre, me semble-t-il. P. ex. : « devant toz » (v. 2241) est rendu par « in the présence of ail ». Au v. 6551, la traduction « the boldest would rather hâve been captured by the Turks in Persia than be there within those walls » me paraît préférable à la traduction française : « le plus hardi d'entre les Turcs », parce qu'elle rend mieux l'opposition entre les deux expressions à la rime : « antre les Turs », « antre les murs ».

Lorsqu'il traduit, W. K. respecte les objectifs des éditeurs : « to render the foreign works in a natural idiom that remains faithful to the ori- ginals ». Son texte suit donc d'assez près le texte d'ancien français, mais on aurait tort de croire qu'il propose une simple traduction juxtalinéaire.

En effet, W. K. n'hésite pas à utiliser une expression courante (v. 4192 : « you're wasting your breath »), ou à s'éloigner du texte pour en rendre toute la saveur. P. ex., pour rendre l'idée que la lutte n'a pas été un simulacre, qu'elle a été chaude, il traduit « de lui siudre ne se feint » (v. 3275) par « did not hesitate to follow him, in hot pur- suit ». Au v. 4965, « she has been... long enough to hâve finished ail her prayers » rend « assez i puet avoir oré ». Parfois, il est vrai, on risque ainsi de perdre une image ironique. N'est-elle pas un peu figée la tournure « who'd ail use her shame fully » pour évoquer les ribauds qui « tuit i metront lor escot » (v. 4126) ?

Si, d'une manière judicieuse, W. K. sait ne pas toujours serrer le texte, en revanche on peut regretter de le voir, quelquefois, ne pas être le

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