Couverture fascicule

La santé de l'écolier : la médecine scolaire d'aujourd'hui et ses perspectives d'avenir/ Ss la dir. de E. Boltanski.

[compte-rendu]

Année 1980 51 pp. 73-74
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La santé de l'écolier : la médecine scolaire d'aujourd'hui et ses perspectives d'avenir/

Ss la dir. de E. Boltanski. — Toulouse : Privât, 1978. — 236 p. ; 21 cm. — (Agir).

Ce volume collectif groupant dix-neuf auteurs représente les travaux d'un symposium qui s'est tenu en 1977. Il constitue à la fois un point d'arrivée et une base de départ. Le point d'arrivée c'est qu'on y trouve le bilan de ce qu'a fait l'hygiène scolaire en France depuis plus de trente ans et de sa situation actuelle, au moment où disparaissaient certains des problèmes en fonction desquels les services avaient été pensés. C'est ce qu'expliquent successivement J. Ripoche, le regretté R. Lejeune, E. Clerc (à propos des départements et territoires d'Outre-Mer), S. Delavigne pour le personnel social, C. Sakoun pour le personnel infirmier. Ce bilan est critique, fait en parallèle des évolutions qu'on a pu constater dans d'autres pays, comparaison subtilement exposée par F. Cannonne. Car il ne faut pas se le dissimuler, dans tous les pays du monde, le même problème se pose, celui de services créés qui ont perdu leurs raisons de vivre et s'adaptent mal aux tâches éventuelles qui apparaissent possibles. Car des tâches sont possibles, souligne S. Garnier par exemple au niveau des marginaux du tiers ou du quart monde, et devant l'angoisse déclenchée par les processus d'orientation. De plus, le service de santé scolaire n'est pas plus démuni qu'un autre devant les problèmes de drogues ou de sexualité. D'ailleurs, ■l'information sexuelle est reprise par H. Ouillon (une malheureuse coquille d'imprimerie lui fait angliciser ma collègue et amie si regrettée, le Docteur Hélène Wolfromm qui se trouve affublée p. 117 du prénom Helen) et les problèmes de drogue sont exposés avec beaucoup de clarté par J. Charles-Nicolas.

Seulement ce virage est difficile à prendre, même dans des domaines traditionnels tels que l'éducation physique comme le souligne Pierre Talbot. Il a raison d'insister, ce qu'on fait rarement sur la difficulté qu'il y a à affirmer une aptitude et le risque que prend le médecin en l'affirmant. Il y a un accord très profond entre ce qu'il expose à propos du sport et ce que dit quelques pages plus loin H. Chaudagne en matière d'orientation professionnelle attirant l'attention sur l'intérêt qu'il y a à relativiser les contre-indica'Jons.

Je suis très reconnaissant à P. Talbot d'avoir écrit :

« II ne faut pas oublier que la médecine préventive est une médecine qui, au départ, a été inventée pour interdire, mais qu'elle n'a acquis ses véritables titres de noblesse que depuis qu'elle n'interdit que lorsqu'elle a épuisé toutes les possibilités de proposer : nous ne sommes pas des " interdiseurs " systématiques, nous n'interdisons que lorsque nous avons étudié toutes les possibilités pour l'individu de faire l'activité proposée. »

En fait, l'exposé sus-cité de J. Charles-Nicolas est intégré dans un ensemble sur les troubles psychiques à l'école, présentés de façon générale par D.-J. Duché. P. Vassal a traité de la délinquance et du suicide de l'enfant. Son exposé sur le suicide est tout à fait remarquable et renouvelle certainement la présentation habituelle du sujet.

Après le bilan, l'ouverture sur l'avenir. J.-L de Gennes expose la prévention de l'athérome chez les enfants d'âge scolaire avec rigueur et bon sens. Retenons-en qu'on ne peut pas espérer reconvertir les services antituberculeux, maintenant qu'il n'y a plus de tuberculose, en services de prévention de l'athérome. En fait, l'avenir de la médecine scolaire n'est plus dans nos pays (sauf pour des catégories défavorisése voire marginales) dans la prise en charge préventive et curative de l'enfant tout-venant : cette tâche est maintenant faite et bien faite par les familles et leurs médecins. Par contre, il y a un jugement possible de la biologie et de <la médecine sur la vie scolaire. Pierre Magnin et Guy Vermeil montrent que la biologie et la médecine peuvent déjà très clairement poser certaines questions, cerner certaines difficultés. Il n'y a pas là impérialisme biologique ou médical, mais expression

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