Couverture fascicule

Ronald Carlyle Johnston. — The Versification of Jordan Fantosme, 1974

[compte-rendu]

Année 1977 20-80 pp. 368-370
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 368

Ronald Carlyle Johnston. The Versification of Jordan Fantosme. Oxford, Blackwell, 1974, 34 pp.

Depuis la publication par Robert Atkinson de son édition de la Vie de Seint Auban en 1876, la poésie anglo-normande a fait l'objet d'une polémique ardente. On ne risque pas de se tromper en affirmant qu'elle s'est déchaînée, au début tout au moins, à la suite des commentaires extrêmement acerbes et condescendants que les observations d'Atkinson sur le sujet avaient inspirés en particulier aux spécialistes allemands du jour, W. Foerster, G. Grôber et H. Suchier. Ces derniers déchargeaient leur bile sur l'infériorité du dialecte anglo-normand en général, et, en particulier, sur la tentative due à Atkinson de démontrer que le caractère spécifique de la poésie anglo-normande tenait à sa subordination aux influences moyennes-anglaises. Les critiques français qui rendirent compte du travail de pionnier réalisé par Atkinson, P. Meyer et plus particulièrement G. Paris, furent beaucoup plus amènes et moins tranchants dans leurs remarques. Par la suite, les érudits de langue allemande se livrèrent à un examen plus approfondi de la question lorsque Koschwitz rendit compte de la recension de Suchier, qui, s'étant amplifiée, était devenue l'ouvrage : Vber die Matthaeus Paris zugeschriebene « Vie de Seint Auban ». Après le spectacle, sans grand intérêt, de cette joute académique, et jusqu'à la fin du siècle, la controverse s'apaisa quelque peu. Toutefois il semble opportun, dans le cadre de ce compte rendu, de présenter un résumé des idées principales exprimées dans l'ouvrage de Suchier et de la façon dont les contesta Koschwitz.

Commençons par Koschwitz ; il reprocha à Suchier d'avoir admis que seuls les vers indiscutables du poème étaient irréguliers et que chaque vers pouvait avoir une forme originelle autre que celle du manuscrit. Poussée à l'extrême, une telle attitude pouvait aboutir, à ses yeux, à l'élimination du poème dans sa totalité. Il trouva contradictoires les affirmations de Suchier concernant -e à la césure, et paradoxal, également, le fait que Suchier ait été disposé à considérer les vers à quatorze syllabes des Chroniques de Jordan Fantosme comme susceptibles d'être comptés de la même manière que les vers à douze syllabes, sans pour autant se sentir dans les mêmes dispositions en faveur des vers à quatorze syllabes de la Vie de Seint Auban. De plus, il déclara que la supposition selon laquelle le mélange de vers

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw