Michel Glatigny, Lille.
EXERCICES DE GRAMMAIRE NOUVELLE EN CLASSE DE QUATRIÈME
Les exercices dont nous parlerons dans cet article ont été élaborés et essayés en 1968-1969 par un petit groupe de professeurs appartenant à tous les ordres d'enseignement г. Avant d'en donner une idée, il faut rappeler les conditions de l'expérience et quelques-uns des principes qui y ont présidé.
I. Conditions et principes.
1° Nécessité de suivre le programme officiel de la classe. — Le hasard, tout comme notre désir de travailler sur la phrase, nous conduisait vers la classe de quatrième. Il nous était difficile d'oublier la formation reçue antérieurement par les élèves et le but vers lequel beaucoup se dirigeaient : leB.E.P.C. D'autre part, il nous paraissait utile, en cette période de tâtonnements, de mesurer les possibilités et les limites d'une tentative de modernisation qui respecte, provisoirement, les structures actuelles. Ainsi, si nous nous sommes efforcés d'insister, beaucoup plus que ne le demandent les instructions concernant la classe, sur les phrases-types et les transformations dont elles peuvent être l'objet, nous avons fait place aussi au groupe traditionnel des « subordonnées circonstancielles », sans être convaincus qu'il fût utile de s'y attarder. L'expérience a renforcé nos doutesl
2° La pratique d'un enseignement systématique de la syntaxe. — Certes, l'enseignement du français est un tout; l'étude des textes, l'élargissement du vocabulaire, la consolidation même de l'orthographe sont des éléments solidaires de l'apprentissage de la langue. Faut-il pour autant supprimer
1. Qu'il nous soit permis de remercier ici M. Fromont, directeur du Centre de Formation des Professeurs de CE. G. sans lequel notre expérience n'aurait pu avoir lieu, M. Genouvrier, assistant à la Faculté des Lettres de Lille, MM. Collignon et Lefebvre, directeurs d'études au Centre, Mmee et MIlee Contard, Darmendieu, Niquet, Olivier, MM. Eliot, Facq, Landréa, Prévost, professeurs de CE. G. ou de C.E.S.
60
