QUALITE « COURRIER », QUALITÉ « IMPRIMÉ » :
LE PRIX DU SAVOIR FAIRE
par Roger Laufer
Depuis plus d'un an déjà, les auteurs d'articles, de rapports ou de livres, remplacent leur vieille machine à écrire personnelle par un microordinateur. Ce phénomène soudain s'explique par la baisse considérable des prix, l'adaptation des matériels au traitement de texte et l'acceptation sociale. La microédition — traduction un peu grise de desktop publishing — gagne les associations et les entreprises. Elles composent elles-mêmes leurs brochures et les impriment au besoin à la photocopieuse.
cn Le premier salon professionnel consacré à l'édition électronique
^ s'est tenu à Paris en juin 1987. Cela en dit assez sur les enjeux
^> industriels et commerciaux. Les implications culturelles méritent
c? aussi l'attention. Quelques constructeurs américains ont com-
t: mencé à élaborer une stratégie du texte au milieu des années
c soixante-dix. Ils visaient le monde du bureau. Nous avons décou-
■•§ vert le changement au début de la présente décennie. Nous
•g avons cru nous l'approprier par le pouvoir d'un mot, la « bureau-
| tique ». Déjà, les constructeurs choisissaient une nouvelle
ç cible : le grand public. Nous. Que faire ? Que penser ? L'expé-
cj rience des dernières années n'aura pas été inutile si elle nous
permet de prendre du champ.