Jacques Mousseau qui est membre du comité de direction de Communication et langages depuis l'origine, vient d'être chargé de la direction des programmes de la matinée sur TF1. Il reste le conseiller du directeur général de l'antenne pour les productions et les achats du secteur jeunesse qu'il a animé de janvier 1983 à juin 1987. De 1978 à 1982, il avait dirigé le département des émissions d'après-midi de TF1. Bien entendu il continuera à alimenter cette rubrique en informations et réflexions sur la télévision dans le monde.
Le futur (de la télévision) a déjà commencé
La télévision de l'avenir ne ressemblera en rien à celle que les Français ont connu entre 1946 et 1986. Ce qui se passe sur TF1 et la chaîne 5 préfigure les batailles et enjeux futurs. Tous les acteurs d'un nouvel âge audiovisuel se mettent en place. La multiplication des chaînes hertziennes n'en est qu'un aspect. Lentement à travers toute l'Europe le câble s'installe. Déjà 1 8 satellites de télévision sont installés dans le ciel de l'Europe et chaque nouveau foyer câblé peut faire surgir une quinzaine de chaînes en anglais, allemand, espagnol, italien. Dès l'année prochaine, les satellites de diffusion directe français et allemands permettront aux foyers non câblés d'accéder à des programmes étrangers diversifiés. Avant la fin du siècle, des millions d'Européens pourront capter chaque jour une trentaine de programmes différents. L'image entre-temps aura fait des progrès vers la haute définition. Il ne s'agit pas de rêve mais de réalité en marche — à marche forcée même. Les nouveaux géants de la communication le savent bien (Ted Turner, Rupert Murdoch, Robert Maxwell, Silvio Berlusconi) et pensent la télévision en termes de mondialisation. Francis Bouygues et Robert Hersant auront-ils la puissance et la volonté de rejoindre ce petit club des grands entrepreneurs de la télévision de demain ?
L'opéra fait recette à la télévision
ARM Ltd (Advertising Research Marketing) a fait une enquête sur la diffusion des 450 opéras et ballets dans 13 pays européens (300 parmi ces spectacles analysés ont été programmés en 1985). L'Autriche, l'Italie, la Grande-Bretagne, la Hongrie sont, dans cet ordre, les leaders pour l'opéra, l'Italie, la Grande-Bretagne et la Suisse pour le ballet. La France n'occupe pas une place déshonorante dans la diffusion de ce type de programmes culturels et les inscrit dans des horaires de bonne audience.
Les 300 spectacles diffusés en 1 985 ont été vus par 160 millions d'Européens. L'audience moyenne a été de 515 000 téléspectateurs, soit 2,3 %. En moyenne, chaque pays a diffusé entre 1 2 et 24 opéras et ballets. Les taux moyens d'audience ont été très voisins en France (1,8 %), Italie (1,6 %) et Grande-Bretagne (1,5 %) alors que ces pays ont au moins 3 chaînes qui offraient d'autres programmes pendant la diffusion, toujours intégrale, de ces œuvres culturelles.
Quel avenir pour la redevance ?
« Peu d'observateurs ont perçu qu'en privatisant TF1 on ouvrait la boîte de Pandore de la redevance », déclarait au forum « Economie et Culture », organisé par Télérama, M. Antoine de Tarlé, directeur de la Sedeco et
