ANTIQUITÉS DE CABEZA DEL GRIEGO

(Planche IV)

Ce lieu se trouve dans la province de Cuenca, district judiciaire de Tarancon; le centre des découvertes est une haute colline, de facile accès d'un côté, de l'autre sauvage et escarpée, qui s'arrête au rio Gigüela dont les eaux mettent en mouvement les meules du moulin appelé moulin de Solacabeza, et situé au pied du Cerro.

Les premières trouvailles archéologiques faites à Cabeza del Griego ne datent pas de notre époque, car dès les années 1572 à 15771, quand Philippe II ordonna de faire des recherches pour la description générale de l'Espagne, nous voyons qu'il y avait déjà dans les murs du monastère d'Uclés des pierres avec des inscriptions et des ornements sculptés provenant de ce lieu. Avant cette date même, en i546, D. Luis de Lucena écrivait : « II y a là beaucoup d'antiquités a. » Mais bien que nous ayons ces indications, et quelqu'autre peut-être de faible importance relativement à l'existence de telles antiquités, les vrais travaux d'exploration n'ont été entrepris qu'en 1765, aux frais de l'Académie royale de l'Histoire; ils furent dirigés par D. José Alsinet, et continués en 1790 par D. Antonio Tavira, prieur d'Uclés; ils donnèrent lieu à d'innombrables discussions et controverses plus ou moins scientifiques, qui pour la plupart furent publiées dans les Mémoires de l'Académie, t. I et III; mais d'autres restèrent en manuscrits, par exemple l'étude conservée à la Bibliothèque nationale sous ce titre : Notice sur l'antiquité et la situation de Segobriga3.

A FB., IVe Série. — ¡lev. Et. anc, IV, îyoa, !\. 17