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La population des grandes villes de France

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Année 1964 1964 pp. 281-285
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LA POPULATION DES GRANDES VILLES DE FRANCE

Lors du recensement de mars 1962, la France comptait 46 530 000 habitants, trois millions de plus qu'en 1954, six de plus qu'en 1946. Avec l'afflux des réfugiés d'Algérie, c'est à 48 millions que l'on peut d'ores et déjà chiffrer la population actuelle de notre pays.

Pour le grand public, ces chiffres font apparaître la vigueur d'un redressement démographique dont l'ampleur et surtout la continuité avaient été signalées par les spécialistes. Depuis quinze ans, l'accroissement de la population française se poursuit. Il se maintient même à un niveau supérieur à celui de nations traditionnellement tenues pour prolifiques, l'Allemagne et l'Italie. Est-ce à dire que la France doive dans un avenir proche rattraper ces pays qui l'ont dépassée au cours du siècle dernier ? Angleterre, Allemagne occidentale et Italie comptent actuellement entre 50 et 53 millions d'habitants. D'ici dix ou douze ans, les écarts seront probablement réduits, mais le classement n'en sera pas modifié pour autant. A moins de bouleversements imprévisibles, la France restera donc en Europe occidentale un pays insuffisamment peuplé, une zone de basse pression démographique par rapport à ses voisins.

Du moins aurons-nous assisté au renversement d'une tendance malthusienne dont la France avait pris l'initiative dès la fin du xviiie siècle. Quelques progrès d'hygiène, une naissance de plus dans une famille sur deux, d'une génération sur l'autre, il n'en aura pas fallu plus pour passer de la dénatalité à l'expansion démographique. Cela peut sembler de mince conséquence à l'échelle planétaire. Mais on méconnaît trop souvent l'étonnante plasticité de l'espèce humaine. Les Français seraient aujourd'hui aussi nombreux que les Hindoux s'ils avaient conservé leur natalité du xvme siècle. Calculs abstraits, sans aucun doute, mais l'exemple canadien en apporte une vivante démonstration.

Les premiers résultats du recensement soulignent la persistance de l'exode rural, l'accroissement de plus en plus rapide des grands centres urbains. Les chiffres bruts sont trompeurs : la population de Lille semble stationnaire, celle de Paris et de Boi- deaux en régression. Depuis longtemps, on avait observé que le centre des grandes cités tendait à se dépeupler au profit de la banlieue. Avec le développement des moyens de communication, le phénomène se vérifie aujourd'hui pour la plupart des villes d'importance moyenne. Il n'est plus guère de ville de cent, de cinquante, voire de trente mille habitants qui n'ait sa couronne de satellites, villes-dortoirs ou communes suburbaines, au travers desquels s'allongent les tentacules de faubourgs linéaires. Les communes françaises n'ont pas la dimension des municipes italiens. La politique des rattachements autoritaires a été abandonnée depuis le IIe Empire. De ce fait, les statistiques de population urbaine et même le classement des villes par ordre d'importance perdent toute espèce de signification. Paris, Lille ou Rouen

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