Couverture fascicule

Pegerto Saavedra. Economia, politica y societad en galicia/1 480-1830. Saint-Jacques de Compostelle, 1985

[compte-rendu]

Année 1989 1989 pp. 480-482
Fait partie d'un numéro thématique : Le déclin de la mortalité
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Pegerto SAAVEDRA. Economia, politica y societad en galicia/1 480-1830. Saint-Jacques de Compostelle, Xunta de Galicia, 1985.

Dans un ouvrage d'histoire rurale classique, fort de 700 pages, Pegerto Saavedra a tenté d'analyser l'évolution d'une petite province galicienne d'Ancien Régime, celle de Mondofiedo, dans le long terme, de la fin du XVe au début du XIXe siècle. La zone étudiée, située au nord-est de l'ensemble galicien, s'étend sur 2 000 kilomètres carrés environ et comprend un secteur coder, un autre constitué de vallées intérieures et un troisième montagneux.

Dans cette monographie-modèle, l'auteur consacre aux aspects démographiques une centaine de pages (dont une quinzaine de tableaux annexes) d'autant plus denses qu'il confronte constamment ses résultats à ceux des nombreux autres travaux réalisés récemment en Galice (A. Eiras Roel, M. J. Rodriguez Galdos, B. Barreiro, J. M. Perez Garcia, O. Rey Castelao, J. E. Gelabert, H. Rodriguez Ferreiro, C. Fernandez Cortizo) et multiplie les comparaisons avec d'autres domaines géographiques, espagnols et non espagnols.

Retenons d'abord une impeccable critique des sources. Pegerto Saavedra montre que ni les dénombrements ni les registres paroissiaux n'offrent toutes les garanties. Ainsi les enquêtes fiscales de 1635 et de 1705 ne sont fiables. Pire, il est démontré que deux des documents les plus utilisés, les recensements de 1591 et de 1787 (dit de Floridablanca) ne sont pas exempts de graves défauts. Dans les deux cas, la population est sous-évaluée et la manière dont le clergé a été pris en compte en 1787 est peu explicite. En revanche, P. Saavedra souligne la valeur de l'enquête ecclésiastique de 1587, trop souvent négligée, et celle du recensement de 1768 (dit d'Aranda), bien meilleur qu'on ne l'a dit. Enfin il rappelle qu'il est aventureux de tirer des leçons d'un rapprochement hâtif entre dénombrements réalisés par le clergé et dénombrements à caractère fiscal tant la base administrative des uns et des autres est divergente. Quant aux registres paroissiaux, P. Saavedra relève que souvent ils ne sont pas bien tenus avant 1630 ou 1640, que les enfants morts sans avoir été baptisés ne sont pas inscrits, que la mortalité infantile et juvénile -celle des parvulos, ceux qui ont moins de sept ans- est sous-enregistrée. Pour le XVIIIe un quart des registres seulement est retenu. Bien entendu l'auteur n'a pas la prétention de proposer des conclusions générales à partir de cet exemple. Il se peut que la réalité soit différente dans la province voisine mais une critique documentaire aussi serrée, parce que trop rare dans le domaine hispanique, doit être saluée.

La population de la province de Mondofiedo est dense, 20 habitants/km2 environ à la fin du XVIe siècle, 44 h./km2 deux siècles plus tard, éminemment rurale et dispersée. Les trois noyaux urbains, Mondofiedo, Viveiro et Ribadeo n'ont pas 10 000 habitants à eux trois en 1752 et le plus peuplé d'entre eux,

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