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De la cruauté comme principe de gouvernement. Les Princes « scélérats » de la Renaissance italienne au miroir du romantisme français

[article]

Année 1994 27 pp. 95-105
Fait partie d'un numéro thématique : Du bon usage de la souffrance
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Médiévales 27, automne 1994, pp. 95-105 Patrick BOUCHERON

DE LA CRUAUTÉ COMME PRINCIPE DE GOUVERNEMENT

Les princes « scélérats » de la Renaissance italienne au miroir du romantisme français1

« Chose singulière ! L'époque brillante de l'Italie finit au moment où les petits tyrans sanguinaires furent remplacés par des monarques modérés. » Stendhal, Rome, Naples et Florence

Parcourant avidement les chroniques médiévales pour composer son Histoire de la peinture en Italie, Stendhal n'y trouvait qu'assassinats politiques et ambitions meurtrières, vengeances, supplices et cruauté. Il ne s'en scandalisait pas, goûtant l'étrange saveur de cette litanie de crimes « intéressante comme Walter Scott », se refusant à refouler la trouble attirance pour la tyrannie qu'il partageait avec nombre de ses contemporains. Il y aurait donc deux Renaissances, celle des artistes et des humanistes, qu'il faut admirer, et celle de leurs princes scélérats, qu'il convient de réprouver2 ?

Stendhal se refusait à ce clivage, et l'historien non plus ne peut s'en satisfaire. Il faut bien se rendre à l'évidence : si les crimes incessants, la violence débridée, la brutalité sanguinaire encombrent les récits d'une Renaissance qu'on voudrait plus clémente, on ne peut se contenter de l'expliquer par la débilité ou la malignité des familles

1. Cet article reprend, en le modifiant légèrement, le texte d'une communication prononcée à la Maison des sciences de l'homme de Bordeaux en février 1993 dans le cadre du colloque international Images du pouvoir organisé par le laboratoire pluridisciplinaire de recherches sur l'imaginaire appliquées à la littérature. Il est publié ici avec l'aimable autorisation des éditeurs des actes du colloque (à paraître prochainement). 2. Stendhal, Rome, Naples et Florence (1826), Paris, 1987, Folio, p. 86. Sis- mondi, auteur d'une Histoire des républiques italiennes très largement mise à contribution par Stendhal, a, dans les premières années du xix< siècle, donné le ton au chœur des historiens libéraux effrayés par les turpitudes italiennes.

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