POUR CONCLURE

Une première constatation, les sources qui permettent de connaître les conditions de logement sont abondantes et loin d'être toutes exploitées. Les discussions qui ont suivi les exposés ont permis d'en découvrir de nouvelles.

Parce qu'elles fournissent des réponses immédiates, les documentations de caractère médical sont les plus tentantes et peut-être les plus importantes. Il y a beaucoup à attendre d'une exploitation systématique des Annales d'Hygiène, du Journal de la Société de Statistique de Paris, des papiers des bureaux de bienfaisance, de ceux émanant des Commissions d'Enquête sur les logements insalubres, des archives de l'Académie de médecine ou des descriptions des topographies médicales. Avant tout il serait bon de rassembler ce matériel disponible élaboré, au cours du xixe siècle, dans une perspective d'amélioration des conditions de l'hygiène.

Il ne faut pas négliger pour autant les documents économiques ou fiscaux : les comptabilités souvent riches des hôpitaux ou des patrimoines ecclésiastiques permettant de remonter assez haut dans le temps ; les rôles d'imposition immobilière et les cadastres (tout particulièrement les carnets détaillés) fournissent une foule de renseignements précis sur l'organisation du logement.

A vrai dire la richesse des archives oriente nécessairement l'effort du chercheur vers des études minutieuses où il peut recouper les diverses sources.

La caractéristique fondamentale de l'habitat urbain réside dans une profonde différenciation des types de logement : les écarts reflètent en grande partie ceux de la hiérarchie sociale. L'extrême médiocrité de l'habitat ouvrier semble même s'accentuer au cours du XIXe siècle. Mais il faut se méfier des impressions et mesurer les faits. De toute façon, en toutes périodes, le prix du loyer est une charge trop lourde pour les budgets des humbles : même s'ils consacrent une