Couverture fascicule

Le slogan, d'O. Reboul

[compte-rendu]

Année 1976 30 p. 126
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 126

Olivier Reboul LE SLOGAN

Bruxelles, Editions Complexe, 1975 fusion : P.U.F., 39,20 F.

— Dit-

« Les imbéciles ne lisent pas l'œuvre..., ils » l'écrivent » ; « Les lendemains qui chan- » tent » ; «II est interdit d'interdire». Chacun possède dans sa mémoire une collection de ces formules courtes, percutantes, qui en disent plus qu'un long discours. Mais qu'est-ce au juste qu'un slogan, quelles différences y a-t-il entre slogans, proverbes, adages, aphorismes, apophtegmes, maximes, sentences, devises ?... Tous ces mots désignent des formes en apparence très semblables, et la frontière est floue de l'un à l'autre. « On les aura » : la formule célèbre de la bataille de Verdun, est-ce un mot d'ordre ou un slogan ?

Le propos d'Olivier Reboul, professeur à l'université de Strasbourg et qui enseigna longtemps à Montréal, est de définir la forme du slogan, de bien le différencier des autres formes, d'en montrer l'abondance, le pouvoir, d'en délimiter le domaine et de s'interroger sur sa valeur. Existe-t-il de bons slogans ? Pour mener à bien son étude, l'auteur a recours à de nombreuses disciplines : psychologie, psychanalyse, histoire, rhétorique...

De cet ouvrage touffu, riche en aperçus de toutes sortes, se dégagent de grandes lignes. Le propos de tout slogan est de faire marcher les gens, de les faire agir sans qu'ils puissent discerner la force qui les pousse. Un slogan est donc un énoncé sommaire, polémique, autodissimulateur. « Tout le laisse penser : il existe plus de » slogans qu'on n'en remarque, et les plus » virulents sont ceux qu'on ne remarque