ANTHROPONYMIE EN PAYS DE LANGUE GERMANIQUE Le cas de l'Alsace, XVIIe-XVHIe siècles
par Jean-Pierre KINTZ
Les variations des noms de famille, moins marquées aux xvif et xviif siècles que dans les époques antérieures, restent très fréquentes. L'identification des individus continue à soulever de nombreuses L'étude des registres paroissiaux, des listes nominatives, des archives notariales, permet de formuler certaines réflexions. On pas que la graphie des noms est soumise, dans bien des cas, aux règles qui régissent les mots ordinaires :
I. La constatation la plus simple est celle de l'équivalence de initiales. Les cas les plus usités sont les suivants :
C = K F = V I = J
On notera donc communément les formes suivantes :
Caps et /Caps — Felt et Felt ou Feltin et Veltin — /ung et /ung. — le chercheur trouvera aussi l'égalité entre des consonnes sourdes
et sonores :
B = P
D = T
G = K
Exemples : Zîrasel et JPrasel, Bressle et Pressle Draxdorff et Traxdorff Graebill et .Kraebill ou Glock et iClock
— cette identité d'ordre phonétique se retrouve à l'intérieur des noms ou dans les finales. On écrit indifféremment :
Bapst — Papst et Bafest Bergheim — Berckheim
Agger — Acker
Maccau — Mackau Lamb — Lamp Stieriung — Stier/ung
— on peut encore assimiler à ce premier cas les similitudes de U = W X = CHS ou CKS
On les trouve dans les formes suivantes :
Bawer — Bawer BreM — Brew
Sazer — Sachser Bojchorn — Bocfcshorn
Meichsner — MeLtchner — Meissner