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En guise d'avant-propos

[liminaire]

Année 1979 10 pp. 5-7
Fait partie d'un numéro thématique : Aspects humains et sociaux de l'économie industrielle
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En guise d'avant-propos

par Jacques DELORS

Professeur à l'Université de Paris- Dauphine Directeur du Centre de Recherche « Travail et Société »

Cet ensemble de contributions sur « les aspects humains et sociaux de l'économie industrielle » ouvre un débat qui n'est pas sans ressemblance avec celui qui est déjà lancé dans le domaine de la macro-économie. En effet, au delà des querelles idéologiques et des confrontations théoriques, d'ailleurs inévitablement mêlées, l'un des abcès de fixation est bien le rôle de la quantification — ou de l'analyse coûts-avantages — dans les comportements des différents acteurs. D'où, de la part de certains, la défense de l'approche micro-économique, reflet de la rationalité — laquelle resterait à définir — du consommateur comme de l'entrepreneur, du travailleur salarié comme du chef d'entreprise.

C'est dans cette ambiance que surgit le concept ambigu de ressources humaines. De quoi s'agit-il ? De mieux prendre en compte les contributions du facteur travail dans les performances des firmes ? Et alors le concept est étonnamment réducteur de la réalité sociale. Il ne peut donc, à mes yeux, être accepté que comme le volet financier de l'économie industrielle. Ou bien veut-on montrer, à travers cette prise en compte globale des ressources humaines, que le social fait désormais partie intégrante de la préoccupation des chefs d'entreprise. On nous entraîne alors dans une lutte idéologique dont je récuse les motivations et les considérants.

Ne nous mystifions pas nous-mêmes. Ne mystifions pas les autres. Soyons simples, pour mieux confronter nos analyses et nos recherches à partir de deux questions centrales :

1. Qu'est-ce qui demeure et qu'est-ce qui change dans le domaine des relations et du contenu du travail dans l'entreprise ?

2. Peut-on aboutir à un certain accord, entre les acteurs de l'entreprise, sur les instruments de mesure d'une partie de la réalité sociale, je dis bien d'une partie et non du tout ?

Si l'on veut bien, un instant écarter l'écume de l'actualité quotidienne, il me semble que quatre paramètres méritent d'entrer dans notre travail d'analyse et de recherche.

En premier lieu, le choc provoqué, dans les économies européennes, par la mondialisation de l'économie et par l'entrée en lice des découvertes scientifiques

REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 10, 4» trimestre 1979

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