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Une télé-tragédie planétaire : l'assassinat du président Kennedy

[article]

Année 1964 3 pp. 77-81
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Edgar Morin

Une télé- tragédie planétaire : l'assassinat du président Kennedy

Le monde occidental, et une partie des autres mondes, ont pu voir, "vivre la tragédie du président Kennedy en direct. Tout a été V U, y compris la mort même du président Kennedy, filmée en couleurs par un cinéaste amateur et dont Match, qui voit tout, s'est assuré l'exclusivité eu France. La T.V. a collé à l'événement, avec à peine une heure de retard au départ. Elle l'a presque aussitôt rattrapé, ne lâchant plus l'action ; et, c'est sous les flashes de presse, devant les yeux des journalistes, les caméras des télévisions et des actualités que Ruby tue Oswald.

Nous avons vécu donc au présent la tragédie du président Kennedy. Nous l'avons vécue aussi dans l'omni-présence. Présents par le truchement de la radio et de la T.V. non seulement à Dallas et à Washington, mais dans les capitales du globe où s'éveillait l'émotion. Nous avons pu capter les premières réactions de Fidel Castro, comme les sanglots des étudiants américains.

Nous avons pu aussi faire de prodigieux retours en -arrière dans le temps, écouter la voix de Lee Oswald enregistrée répondant à une question sur la personne de Kennedy lors d'une émission de radio à la Nouvelle-Orléans.

Nous étions présents, tout en demeurant ici, chez nous, devant notre télévision, près de nos transistors, avec nos journaux. Nous étions télé- présents. Nous avons télé-assisté à la tragédie de Kennedy. Nous y avons télé-participé.

Un coup au cœur

Ce spectacle ne fut pas seulement spectacle. Cette participation ne fut pas seulement participation esthétique. Il y avait en même temps le monde politique, le monde tout court, impliqué et perturbé par le meurtre. Mais il y eut autre chose encore, et l'élément premier, chronologiquement, fut cet autre chose : la mort brutale d'un proche. Ce fut un coup au cœur.

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