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La mosquée et la madrasa [Types monumentaux caractéristiques de l'art islamique médiéval]

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Types monumentaux caractéristiques de l'art islamique médiéval

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J. SOURDEL THOMINE

La mosquée et la madrasa

Types monumentaux caractéristiques de l'art islamique médiéval1

I/art islamique médiéval est, sans doute, difficile à saisir dans son originale finalité, car les vestiges qui nous en sont parvenus, relevant de siècles et de pays divers, reflètent les effets de contingences historiques variables. Ses œuvres typiques présentent toutes néanmoins le caractère d'avoir été élaborées dans des milieux sociologiquement comparables se reconnaissant comme liés les uns aux autres, au-delà des diversités ethniques ou géographiques, par leur commune appartenance à l'Islam. On rencontre donc dans ces œuvres, en dépit de divergences frappantes, des traits révélateurs d'une certaine unité2. Quelques-uns de ces traits relèvent du domaine de l'esthétique et de la sensibilité, tels, par exemple, — le goût particulier d'un type de décor linéaire et uniformément répété pour couvrir toute surface, qu'il s'agisse indifféremment du flanc d'un vase ou de la paroi d'un monument, — le respect d'un univers à deux dimensions aplati encore par l'usage et l'abus de la couleur étendus aux édifices aussi bien qu'aux objets, — la méfiance vis-à-vis de l'imagination plastique, aboutissant parfois à l'observance d'un véritable aniconisme, — la transmutation des formes naturelles en autant de signes d'un langage abstrait confondant volontairement les entrelacs géométriques, les stylisations d'origine végétale, les compositions calligraphiques et les représentations fiuréges elles-mêmes. D'autres s'affirment dans la faveur que l'art islamique médiéval n'a cessé d'accorder, tout au long de son histoire, à certaines catégories de monuments érigés de manière constante par toute société islamique et on peut être tenté de considérer cet aspect, de préférence à d'autres, lorsqu'on traite d'un art qui reconnut toujours une place de premier plan aux réalisations architecturales.

L/art islamique fut en effet tout au long de son histoire un art de bâtisseurs, même si ceux-ci travaillèrent bien souvent de manière un peu hâtive et sans assurer la pérennité de leurs constructions. Il n'est pas inutile de le rappeler ici dans la mesure où cette évidence n'a pas toujours été reconnue et où l'on insiste encore parfois uniquement sur les réussites islamiques médiévales dans le domaine des arts mineurs. Celles-ci existent assurément, mais la vogue dont elles ont joui jusqu'à présent tient aussi à des raisons fortuites : admiration longtemps acquise, d'une part, en Occident pour des chefs-d'œuvre industriels étrangers qui y avaient été importés au temps de la prééminence économique et culturelle de l'Orient et qui devaient figurer ensuite parmi les trésors des musées ; mauvaise connaissance que l'on eut, d'autre part, longtemps en Europe de vestiges

1. Cet article contient le texte résumé d'une série de trois conférences faites pendant l'été 1968 au C.É.S.C.M. et destinées, par le sujet même qui avait été choisi, à susciter des réflexions neuves plutôt qu'à présenter une théoïie établie dans le détail de ses démonstrations. Sans vouloir donc l'enrichir des multiples références bibliographiques qu'aurait pu appeler un sujet aussi vaste, on s'est contenté d'y adjoindre en note quelques indications jugées indispensables, ainsi que la mention de travaux très récents.

2. Voir sur cet aspect, d'une manière générale, J. Sourbel Thomtne, Art et société dans le monde de V Islam, dans « Rev. et. islamiques », t. XXXVI, 1968, p. 93-114. Cf. également D. et J. Sourdel, La civilisation de l'Islam classique, Paris, Arthaud., 1968 (Coll. « I<es grandes civilisations »), passim.

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