L'epigraphie umayyade syro-palestinienne, Solange Ory.

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CuaderRos de

Madlnat al -Zahr谩'

Vol. 5 C贸rdob

a, 2004


CTJADERI{OS DE MADiNAT AL-ZAI]RÁ'


Cuadernos de Madinat a|-Zahra Revista de difusión científica del Conjunto Arqueo.lógico Madrnat al-Zahra

CONSEJO DE REDACCIÓN (Miembros de ia Comisión Técnica de Madinat al-Zahra)

Presidente: D. JESÚS ROMERo BENÍTEZ Directur Genera/ d¿ Biene.¡ Calnrales

Vocales: D." MERCEDES MUDARRA BARRERO De/egada

Prorjrcia/ le Ca/ttra

rJe

Cít'daba

D. ANTONTO VALLEJO TRTANO Dirrtor del Con.funto Arquealígico Madjrat dl Z¿br¿ D. MANUEL ACIÉN ALMANSA Uniru':idad

de

rtIálaga

D." CARMEN BARCELÓ TORRES L,ttt. n)J¿J J. \ L/.ttri¡ D." JULIA CARABAZA BRAVO Uú¡w¡irlad d¿ ,\eúllt

D.JUAN STRRANO MUÑOZ Arquitecta

COMITÉ ASESOR D. PATRICE CRESSIER Ca:a de Vlázqrcz

D. CHRIST]AN E\rERT Irntituta Arqaeolígico A lenún

D. PIERRE GUICHARD tJnit,ersidad ¿tt llon II D. ESTEBAN HERNÁNDEZ BERMEJO Director delJardín Batánico rk Córdoba

D, M,'ANTONIA ]\4ARTíNEZ NUNEZ Uniursidal le lIálaga

D. ALASTAIR NORTHEDGE Uniuersi¿lad de

Parí:

I

D. VÍCTOR PÉREZ ESCOLANO fl n irer.¡ i tlad de S eú / la

O Junta de Andalucía. Consejcría dc Cultura (c) Los

Sor

autores

Imprenta San Pablo, S. L. - Córdoba Ángela de Ia Cruz, 1 2 - Teléfir¡o 951 283 106 ISSN:1119-9996 Depósito Legal: CO. 1.64412004


SUMARIO . ESTUDIOS EDUARDO MANZANO MORENO El

círculct de pocler de los califas ornelas cle

Córclaha

Pág. 9

JEAN-PIERRE VAN STAÉVEL

Prítoir jzgaler, bátir : droit de la judiciairu

)

Cordoae rJurant le

cr¡nslruclian et institarians

í'lX'

si¿cle

Pág.

3L

MOHAMED MEOUAK Madinat al-Zabm'

en las fuentes

árabu del occidente

i¡láttica

Pág. 53

BRUNA SORAVIA Une bistaire de la f.rna. Aurariré er le tuIutpaltis

d'Ibn

lígitirnirí dan:

Hayan

Pág. 81

MANIIELA MARÍN A/tos fancionarios para e/ ca/ifa: jueces 1 otras cargos de la

Adntinisnación cle'Al¡d al-Rabntan

III

Pá9.97

M.' ANTONIA MARTÍNEZ NÚÑEZ. MANUEL ACIÉN ATMANSA La epi¡1rafra

de

al-Zabra'

Pá9. I07

ya - pa / e s t i n i enne

Pás.159

Madinar

SOLANGE ORY L'

ep

i grap b i e umayy ade

s

CARMEN BARCETÓ El cíJin andalusi de "praaincias" durante el Califato

(3a0_403t9j2_10j3)

pá9. t73

ANTONTO VALLEJO TRTANO, ALBERTO MONTEJO CÓRDOBA, ANDRÉS GARCÍA CORTÉS /a interaenciín art¡aeo/ígica en /a "Ca:a de Ya'far" 1 en el ecliJicia cle "Patio cle los Pilaru" de X[adinat al-Zahra' Resa/tados preliminares de

Pá9.

I99


PATRICE CRESSIER,

MOURAD RAMMAH S¿bra al-A4ansariya : [Jne autre aille

caltfale

Pág.241

JUAN F. MURILLO REDONDO, MARÍA TERESA CASAL GARCÍA, ELENA CASTRO DEL RÍO Madinat Qar¡aba. Aproxinaciín al procesa de forntaciín de la ciudad emiral 1 califal a patir de la información arquealógica Pág. 217 VICENTE SALVATIERRA La instauraciín clel Califato en el AIra

Gaadalqaiuir

Pá5. 291

PEDRO GURRIARÁN DAZA Hacia una canstrucción del poder. Las prácticas edi/icias en la periferia andalusi duranre el

Pág. 297

ALBERTO CANTO GARCÍA El dinar en al-Andalas en el sigla X

Pás.327

Califaro

CAROLINA DOMÉNECH BELDA La

rnaneda

farimí 1 sa relaciín

con

al-Andalus

Pág. 339

PATRICE CRESSIER Histarias de capiteles: ¿Hubo talleres califales

pratincialesi'

Pá9. 751

TILO ULBERT Resafa en

Siria. Una

residencia

califal

de los últimrts onteyas en

)riente Pá9. 377

BERNABÉ CABAÑERO SUBIZA, VALERO HERRERA ONTAÑÓN La tecbu¡nbre de la ampliación de al-Hakan II rJe la mezqaita aljama d¿ Círdoba. Análisi: tícnico 1 estulio forxul de sa policrarnía

Pá9. 391

SABINE NOACK.HALEY Los capireles de

la hlezt¡aita

de

Madinar

al-Zaltra'

Pág.

Egypte

Pág. 445

4I3

MARIANNE BARRUCAND Le prentier clécor arcltitectural

fatimide

en

PIERRE GUICHARD Canc/usions

.

Pág.463

CRÓNICA DEL CONJUNTO

ANTONIO VALLEJO TRIANO, JOSÉ ESCUDERO ARANDA Crínica del Conlanto, añas 1998-2003

Pág. 47

I


ESTIJDIOS ACTAS DE LAS IV JORNADAS DE MADINAT AL-ZAHRÁ': Nuevas investigaciones sobre eI Califato de Córdoba Córdoba, 10-12 Noviembre 2003


LEPIGRAPHIE UMAYYADE SYRO-PALESTINIENNE SOLANGE ORY. U n iu's ití d' A i x -en -P rouence (Dessins de SALMA KHURAYSHI)

nÉsuuÉ

RESUMEN

Dans cet article apparaissent les inscriptions officielles umayyades de la zone syro-palestinienne parvenues jusclu'á nous, ordonnées par Ie calife luiméme, ou par son administration, á Damas, la capitale de i'empire, á Jérusalem et aux petites villes

En este artículo se presentan las inscripciones oficiales omeyas de la zona siro-palestina que han llegado hasta nosottos, ordenadas rcalizar por el ca-

qui reliait

ies, sont lá inclus aussi les épigraphes récemment décor-rvertes á Busr), la premiére ville syrienne conquise par les armées de l'Islam et marché caravanier

ciudades situadas en la ruta de peregrinación que unía la capital con la Meca. Junto a las inscripciones ofrciales, se incluyen también los epígrafes recientemente descubiertos en Busrá, primera ciudad siria en ser conquistada para el Islam e importante

important á 1'époque umayyade.

mercado de caravanas en época omeya.

Mots clefs

Palabras clave

placées dans I'itinéraire de peregrination

la capitale

i

la Mekke. Prés des inscriptions offrciel-

Zone syro-palestinienne, caliphate umayyade,

lifa mismo, o por su administración, en Damasco, la capital del imperio, e nJerusalén y en las pequeñas

Zo na

si r o -

palesti na, cal i fato omeya, epigraf ía.

epigraphie.

ous voudrions, dans cet exposé, présenter les inscriptions umayyades de la zone syro-palestinienne, en particulier les inscriptions officielies parvenues jusqu') nous, pour en dégager les informations qu'elles fournissent sur quelques aspects de la vie politico-religieuse, sociale, économiqr-re et culturelle de Ia Syrie-Palestine á cette période. Par oinscriptions officielles", il faut entendre les inscrip-

tions ordonnées par le calife lui-méme ou par son administration, á Damas, Ia capitale de l'empire, á Jérusaiem, croisiéme ville sainte de l'Islam, puis dans les petites villes situées sur la route du pélerinage qui reliait la capitale ) la Mekke, sur les pistes des caravanes, lieux de passage du commerce international entre les difÍérentes régions de la Péninsuie arabiqr-re

et les pays byzantins et, enlin, les inscriptions

r59


des cháteaux umayyades disséminés dans Ie désert

syro-palestinien. A c6té de ces inscriptions ofhcielles, nous donnerons queiques témoignages des ins-

criptions umayyades découvertes assez récemment ) Busrá (petite ville située á une centaine de km, au sud de Damas), premiére ville syrienne, conquise par les armées de l'Islam, et marché caravanier important, á l'époque umayyade. Malheureusement, Ies inscriptions umayyades de la capitale syrienne n'ont pas survécu, d'une part, á Ia haine et ) la fureur destructrice des 'Abbássides qui s'acharnérent á faire disparaitre toute trace

de leurs prédécesseurs et, d'autre part, aux destrlictions dues au développement de I'urbanisme et aux incendies successifs qui affectérent la mosquée des Umayyacles all cours des siécles. Il ne no¡-rs reste donc, pour seuls témoignages de 1'épigraphie

umayyade á Damas, que des bribes d'informations recueillies dans les récits de rares voyageurs qui signalérent les inscriptions remarquées lors de leur visite á la mosquée des Umayyades. Le plus ancien de ces témoignages semble étre celui d'Abü \'üsuf Ya'qüb b. Sufyán, al-hafrz (traditionniste réputé, mort en 2111880), d'aprés le texte rapporté par Ibn 'Asákir dans son Ta'rikh Dinza.rhq\. Cet auteur décrit quatre panneaux dorés, ornés de lapis-lazr-rli, incrustés clans les murs de la mosquée. Il précise avoir lu sur trois de ces panneaux des versets coraniques, dont nous reparlerons plus loin, et le texte de

constrlrction de Ia mosqr,rée : "l'édiÉcation de cette

mosquée et la destruction de l'église qui se crouvait Iá, ont été ordonnées par l'esclave de Dieu, al\7alrd, le prince des croyants, en dha-/-qa'da 86". I1 précise ensuite les noms des sourates ¡¡ravées sur le quatriéme panneau et concllrt : par "Je si-ris venu la suite et j'ai vu que cette inscription avait été ef^

inscriptior-rs. En réunissant ces deux témoigna¡¡es, il est vraisemblable de conclure que ia mosquée des Umayyades á Damas, possédait un bandeau épigraphique qui ceinturait les murs de la salle de priére et des plaques de marbre ornementales dont l'une d'elles donnait, outre des versets coraniqr-res, le texte de construction de I'édifrce. Compte tenu de la disparition totale du patrimoine umayyade dans la capitale syrienne , les plus anciennes et les plus importantes inscriprions arabes encore subsistantes sont, sans conteste, celles de

Qubbat al-Sakhra (la Coupole du Rocher), premier grand monument musulman, sorte de reliquaire enserrant le "Rocher sacrér. De conception unique dans l'architecture musulmane, le choix de ce plan (monument á plan central d'origine romano-byzantine), servait á merveille le projet politico-religieux dr-r calife 'Abd al-Malik qui cherchait ) faire de Jérusalem un grand centre musulman rivalisant avec le p6le chrétien que représentait alors la ville.

Le "Rocher sacré" était un lieu saint judéo-chrétien dans lequel les ttois communalrtés pouvaient se considérer fiis d'Abraham. Plusieurs raisons légitimaient le projet de 'Abd al-Malik. La premiére qihla (orientation vers laquelle , les croyants doivent se tourner pour prier) avait été Jérusalem, justement en hommage á Abraham. Ph-rs tard, Jérusalem avait été identifiée comme étant le lieu du nnsdjid a/-'Aqsa, cité dans le Coran, comme éranr le point ultime de l'Isru'(le célébre voyage nocturnr du prophére Muhammad)i. Jértrselem devenair ainsi le troisiéme lieu saint de l'Islam. Les inscriptions arabes de la Coupole du Ro-

cher s'inscrivirent naturellement dans ce grand

allusion á l'intervention de ce dernier qui substitua son nom á celui du calife 'Abd al-Malik, dans le texte de construction de la Qubbat al-Sakhra, á

projet du calife et devinrent ses insrrumenrs pour, d'une part, affirmer sa souveraineté et sa pr-rissance (évoquons seulement la présence des couronnes et autres attributs impériaux, rivalisant avec ceux des emperelrrs byzantins, dans les décors que dominent les inscriptions), et, d'autre pam, et slrrrour, pour témoigner de la suprématie de l'Islam, la seule vé-

Jérr-rsalem)2.

ritable religion. Linscription principale, de 21{)

facée. C'était avant al-Ma'mun" (peut-étre faut-il voir dans cette référence au calife 'abbásside, une

Le célébre géographe, al-Istakhd (4ú*/10¡^' s.), écrit au sujet de la mosquée des Umayyades, dans son Kitab al-hLasálik u.a-/-n¿antV/ik.

: "Tout autour

du plafond, collrt une inscription sur fond d'or, et elle continue tolrt autour des quatre murs de la mosquéerr, mais il ne dit rien du contenu de ces

rco

m de longueur, réalisée en mosa'rque de cubes d'or sur un fond bleu lapis-lazuli, couronne la face exté¡ieu¡e de l'arcade circulaire et Ia face intérieure de l'arcade octogonale, ces deux arcades délimitant Ie

grand déambulatoire. Cette inscription ayant fait l'objet de nombreuses étudest, nolrs n'en monrrons


l'intérét que dans Ie cadre qlre nous avons défini, afin de mettre en lumiére f influence et le rayonnement des inscriptions de Jérusalem sur 1'ensemble de l'épigraphie umayyade syro-palestinienne. Le formulaire de ces inscriptions filt choisi avec beaucoup d'habileté, probablement par 1es autorités religieuses, et subotdonné au projet du calife. Le

formulaire se divise en deux parties de longr-reur inégale. La premiére est essentieliement consacrée au dessein religieux du calife et Ia seconde renferme le texte de constrllction de l'édifice . Le formulaire religieux apparait comme un amalgame de versets ou de fragments de versets coraniques ciblés, de louanges ) Dieu, et d'invocations en faver-r¡ du prophéte. Cette maniére de découper les textes coraniques, de les mélanger et parfois méme de les modi6er, sinon dans le fond, au moins dans la forme, par exemple , d'adapter les pronoms personnels all texte retenu, on de changer I'ordre des mots (ex.'. rabbtt-ná uta 'ilay-ka-l-rnasir (cor. 2, 28t), est devenu aa 'ilayka nmsiru-hu rahba-l:izza), cette liberté de traiter les versets coraniques est typiquement umayyade. Nous en donnerons plusieurs exemples au cou¡s de cet exposé. Le choix des versets est subordonné á l'orientation apologétique que veut imposer Ie calife et celle-ci apparait en filigrane, tout alr long dr-r texte de l'inscription. Dés les premiers mots, l'unicité de divine est affrrmée comme étant l'essentiel du Credo musulman. Affrrmée et précisée. 11 ne s'agit pas de n'importe quelie unicité. Les chrétiens qui la proclament 1'ont falsifiée en parlant de Trinité. On va le leur préciser et Ie leur rappeler tout au long de i'inscription. Bisnti//áhi al-rahn¿an a/-rah7 ¡n. Li iláha ilk-llAh u'ahda-hu */á sharika la-ba'v' ce petit fragment du verset coraniclue 6, 163) falt partie intégrante de ce que l'on pourrait appeler la qui frgure cinq fois dans cette "basmala umayyade" inscription. Et pour conforter cette déclaration, suit aussitót la sourate ll2, en entier <q/t/ btru,a //ábu abadan. Allálca al-sanudu. latn 1t¿liJ u'a laxt 1,1¡/66/ ua /a¡n yakan /a-bu kafu'an ahadunr. La "baswa/a umayyade"6 figure dans de nombreuses autres inscriptions de mosquées ou d'établissements officiels r-Lmayyades. Ainsi, la mosquée umayyade de Busrá', construite une vingtaine d'années aprés la Coupole du Rocher, offre la mérlle ba¡nnla sr-rivie égaiement de Ia sourate lI2, en entier. Le texte de constrlrction du palais de Qasr al-Hayr al-Gharbr (appelé

encore Qasr al-Milh), ordonné par le calife Hishám b. 'Abd al-Maiik en radjab 1O9/novembrc 727 , c:ffre également cette basma/a, mais sans la sourate

Il

en est de méme du texte cle construction du paiais de Qasr al-Hayr al-Sharqi, ordonné par le méme calife en 1IOll28'. mais la sourate 112 est 1128.

remplacée par l'affirmation de ia mission du prophéte "Muhammad rasa/ A//ah". Cette .,basr¡tala umayyade" ligr-rre aussi dans le texte de construc-

tion de la citerne de Rimet Hazem, destinée á fournir de l'eau, aux pélerins en rolrte pour le pélerinage et ordonnée également par Hishámr" dont le califat s'est déroulé entre 1es années 101 et 121 H. Le type de graphie nolrs permet de situer I'inscription á la fin du régne de Hishám. Nous devons signaler qu'il existe encore un autre type de ..bast¡tala umayyade": celle des inscript.ions non offrcielles de i'épigraphie

funér¿ire et des graffiti. A I'inverse de la bastrula officielle, développée

par Ia premiére partie de la sbahada, suivie d'un fragment de verset coranique, la basmala des épitaphes est réduite á sa plus simple expression'. bisntill-ah. Sur la vingtaine d'épitaphes ou de fragments d'épitaphes umayyades découvertes á Burr) ces derniéres annéesr1, neuf offrent cette basxta/a bréve, suivi de baltt (tombe) et du nom du défunttr. Une ule épitaphe offre une basn¡.ala classique &isrti-lláb al-rahn,¿án al-rabTnt); ph-rsieurs autres débutent dise

recteme

nt par le mot bay, su|i

d¡-r

nom du défunt

et d'Lrne invocation en sa faveur (cinq exemples), olr encore par une ta¡liya offrant une particularité qui,

á ma connaissance, ne se rencontre qu') l'époque umayyade. Cette tasl)ya, habituellement réservée á Muhammad est ici précédée de I'invocation Allá

suli de salli 'ah et ensuite du nom du déftint (six exemples).

huntt¡ta puis, parfois, de malv'ikatu-ka,

Ainsi, nous avons relevé cinq basnu/a bréves dans 1es graffrti du Djabal 'Llsays'r, une seule compl¿te,

l'ajout /¿ sbarika la-ha '.. Ce type de formulaire est égaiement fréquent dans les épimais aucune avec

taphes de Busrárr.

Le texte de construction de la Coupole du Rocher, qui est la deuxiéme partie de l'inscription, est, sans doute, Ie premier témoignage de ce type de texte, puisque nous n'avons allcune inscription de cette époque á Médine. Les sources manuscrites, ne font allusion qu') des inscriptions commémorant des travaux de restauration datant du début

út


de I'époque 'al¡básside't. Le formulaire

dr-r premier texte cle constrllction fut probablement emprunté aux inscriptions latines de Jérusaiem. Si nous en excluons les éléments purement religieux (ha.vnala, versets coraniques, shaháda, handala, ta¡/i1a, ta:kba) qui émaillent tous les textes épigraphiqr-res, les éléments de base se limitent au verbe d'ordonnance des travaux réalisés sous Ie governorat d', au nom de l'ordonnateur précédé de ses titres honorifiques et de fonction, suivis d'une invocation pour qne son régne soit long et prospére, puis de l'objet de 1'ordonnance (réduir ici á un pronom (tniwntá antara hi-hi), Iaissant planer le doute sur la natlrre précise des travaux, du nom du gor-rverneur d'alors, Isháq al-Rasl'rid, frére c1u calife, puis de la formule d'introduction du responsable des travaux ('aD ydal) de son nom et titre Sálih b. Yahyá, ma'*-/) amTr aln¡a'tnin7n. Le texte se termine par la date des travaux. La particularité du texte de la Coupole du Rocher concerne le nom de l'ordonnateur de la construction. On attend, en effet, Ie nom du calife 'Abd al-Malik, mais on lir: "'Abd Aliáh al-Imám al-Ma'mun, commandeur des croyantso, suivi d'une invocation, puis du nom du gouvernelu de Jérusalem, Isháq, frére d'al-Ma'mün. Ce dernier frt efface¡

le nom de 'Abd al-Malik et Ie remplaEa par le sien. Toutefois il ne fit pas changer 1a date qui est, encore aujourd'lrui 12169I-92. Le méme phénoméne est

reproduit dans les inscriptions des grandes plaques de cuivre qui recouvraient Ies linteaux en bois, des portes nord et est de la Qubbat al-Sakhra. Ces textes sont de la méme veine que ceux de la Coupole : sé-

lection cle versets coraniqr-res qui confortent l'orientation apologétique vor-rlue par'Abd al-Maiik et la substitution cle 'Abd al-Malik en al-Ma'mün. Nor-rs adoptons le commentaire de Max Van Berchem qui déclare que le calife n'a certes pas voulu faire un faux historique, mais qu'il a cherché á valoriser ies travallx de restauration qu'il avait effectués dans ce monument. Nous pouvons ajouter qu'il ne devait pas étre fáché de faire disparaitre le nom d'un calife r-rmayyade, vu la haine qu'éprouvaient les 'Abl¡ássides por-rr leurs devanciers.

Il est encore une formule, spécifique aux régions syro-palestiniennes, á l'époque umayyade. Celle-ci nÁrttin, ántin, rabbu-/-'a/arn7n, est Lrne sorte d'adhésion du lapicide ou du commanditaire de f inscription, qui corrobore la déclaration, ou 162

l'invocation ou encore Ie sor-rhait mentionné dans Ie texte. Le mot ánún. d'origine hébraique, devenu Annn chez les chrétiens était trés utilisé dans Ieurs liturgies. Peut-étre a-t-tl été adopté par contamination, le nombre de chrétiens dans ces régions ayant

la nouvelle religion, était relativement important. Notons qr-re le mor ne frgure pas dans le Coran. Ám7n a ensuite été islamisé, par I'ajout

adoptés

d'un fragment du verset 1 de Ia Jitiha: "rabbu-/'á/an¿7nr. Cette formule figure en tot¿rlité dans Ie bandeau épigraphique de la face extérieure de l'octogone de la Cor,rpole de Rocher, ) la fin du texte de

construction, juste apr¿s f invocation dans laquelle ie nom de l'ordonnatellr de la construction, 'Abd al-Malik a été changé en al-Ma'mun qui espérait sans doute s'approprier les bénédicrions divines, prie Dieu d'accepter et d'étre satisfáit de la construction de ce monument. Par la suite, la formule a

graffiti gravés sur les rochers ou les pierres qui bordent les pistes des ca-

été utilisée dans les nombreux

ravanes faisant du commerce dans ces régions ; elle fut également utilisée par les pélerins se rendant i

la Mekke. Les premiéres publications de ces graffiti donnent une idée de la fréquence de leur utilisation. Nous avons recensé 10 emplois de la formule compl¿te et 4 de Ia formule rédurte ¿u mot Ántj¡t'6 dans les graffiti dLi Djabal Usaysrt, résidence palatale du calife al-\7alld, située dans le désert, ) une centaine de kilométres á I'est de Damasrs, autour de

laquelle de nomb¡er-rx grafliti ont éré gravés sur les rochers environnant Ie site. Notons, qu'y figurent également ) bastnala bréves, semblabies á celles qui figurent sur les stéles funéraires. Il est inréressanr de savoir qr-re 4 des graffrti d'Usays sont datés (fin 1{/7¡me s. et début 2¡melS¡mc s.), et que 3 autres concernent l'un des hls du calife al-\lalidie. Bon nombre d'autres exemples d'utilisation de Ia formule compléte (Al¡7u, ¿t¡¡7n, rabbu-l-'alanún) figurent sur des pierres et des rochers jonchant le sol, dans les sites de Djáwi et Tell 'Abed, clans le désert norcl jordanien, frontalier de la Syriez0, et dans lequel une expédition archéologiqr-re a permis la collecte de 105 graffiti. Sur le site de Djáwi, j'ai relevé l1 emplois de Ia formule compl¿te, et t sur celui de

Tell 'Abed. De nombreux graffiti

r-rmayyades res-

tent encore á découvrir dans les déserts syro-jordaniens. Ils jouissent actuellement d'un renouveau d'intérét et promettent une moisson d'informations


sur l'organisation politico-sociale des tribr-rs, sur la vie de ces populations nomades, sur Ieur niveau de connaissance dr-r Coran, des dogmes de la religion musulmane, de la langue arabe et de l'écriture. Les études en cours contriblreront á enrichir nos connaissances de cette premiére époclue de l'Islam qui offre toujours un attrait á notre clrriosité2r. Nous signalerons rapidement quelques autres textes d'inscriptions umayyacies officielles, d'une nature différente clue celrx consacrés aux formules religieuses. EIle contribueronr ) montrer l'importance que les califes umayyades attachaient au développement des reiations entre les difÍérentes régions cle leur jeune empire, comme Ie prouve la série d'inscriptions qui concernent les routes et les aménagements des réseaux de communication. Les quatre milliaires, vestiges du bornage de la route entre Damas et Jérusale m, sont bien connues. Malheureusement, elles sont fragmentaires toutes les quatre: les premiéres lignes de chacune sont manqlrantes. II est cependant possible de reconstruire I'essentiel du formulaire en collationnant Ies vestiges de chaque texte. Ceh-ri-ci devait probablement commencer par la basxta/a umayyade (?), mais nous ignorons si elle était suivie d'un verset coranique. La tayli1a y figurait puisque, sur le fragment provenant de Khán al-FIa¡rr-rra2r, le mot u,a-/-sa/Vrn est visible au début cle la ligne 1. Au début de Ia ligne 2 de la méme milliaire, les mots a/-tar7c1 u,cr san'ati-l-am.yál (figurant également sur la milli.rire de Báb al-\Xád et sur celle de Dayr al-Qalt)" permettent de reconstituer Ia formule atnara bi 'in¿arati qui, dans ces 3 milliaires, précédait obligatoirement les travaux ordonnés. Le nom de I'ordonnateur, précédé de ses titres et suivi d'une invocation, frgure dans les 4 milliaireszl. Le bornage proprement dit,

exprimé par ntin Dinnslcq

iD hádi-l-tnile ot t¡tin ih háü-l-nile xxx

II7ya, (nom latin de Jérusalem),

antlV/, achéve ie texte des quatre milliaires. LIne autre inscription fait état de travaux sur Lrne rolrte, prés de Samakh, (aujourd'hui, Tsemah, en Israél)rt due également au calife 'Abd al-Malik. Elie a été trouvée dans l'eau peu profonde du sud du lac de Tibériade, en 1961, et retirée de l'eau en 196/6. Son formulaire est typicluement r-rmayyade. La basnm/a umayyade débute Ie texte et se poursuit

par l'afñrmation qr,re Muhammad est l'envoyé

cle

Die¡-r. Le verbe d'ordonnance des travaux est aussi-

t6t suivi de leur nature (aplanissement d'une petite colline ('ac1aba), qui clevait géner la circulation. Les titres habituels introduisent ens¡rite le nom du calife, sr-rivis de la formule tta'arnilat'aD ydal q:ui introduit le nom du responsable des travaux. Elle se termine par la date : 7 31692. Milliaire et travalrx commémorés par cette inscription, s'inscrivent dans

le vaste programme d'arabisation du calife dans le-

quel il far-rt au moins mentionner l'arabisation de I¿r monnaie, méme si elle ne rentre pas dans le cadre de cet exposé. Notons que le texte choisi pour orner 1'une des deux faces des dirbatn et des cünár de'Abd al-Malik était la baswala r,rmayyade. Les successeurs de 'Al¡d al-Malik. son hls alN7alld en premier, vont poursuivre son (ruvre en créant des mosquées dans les petites villes2-. en restaurant les oratoires anciens2E, en créant de noml¡reuses résidences palatales dans le désert, dotées de bains et d'installations hydrauliques, qr-ri permettront l'organisation de grands centres d'exploi-

tation aÉaricole. Nous avons cité

1es

inscriptions de

quelques unes d'entre elles, mais nous voudrions ,rjorrter quelques mors. srlr rrne inscriprion originale c1r-ii rentre dans le programme d'aménagement de citernes. I1 s'agit de l'inscription de la jauge de Mr-rwaqqar2e, commémorant

la création d'une ci-

terne, en IO4l722-23, par le calife Yazlcl IIr0. Son

originalité est d'etre, á ma

connaiss¿1nce,

la

seule

inscription umayyade, sculptée en relief (nous parlerons plus loin de sa graphie) et ornée d'un décor de feuilles d'acanthes qui lui soit contemporainrl. Il est intéressant de constater clue le groupe de cleux feuilles symétriques dr¡nt les pointes s'enroulent en spirales élégantes est justement placé sous le mot Alkft. Le texte est gravé sur Lrn chapiteau, couronné par r-Lne abaque inscrite faisant corps avec la colonne, et sur les tronqons de laqueile sont gravées les diffé¡entes mesures correspondant aux har-rteurs des montées de I'eau dans Ia citerne. Le formulaire

comprend

LLne

tar/ilrl classique introduite

par

A/la

humna. La hasnu/a n'est pas une basnu/a Lrmayyade . EIle est également classique. EIIe est sr-rivie de I'ordre cle construire la citerne, donné par le calife Yazid, précédé de son titre religie r-rx et suivi de son titre de fonction, puis d'une invocation demandant á Dieu de prolonger ses iours, de lui accorder pleinement sa élráce , sa générosité en ce monde et en

167


1'autre. Le texte se termine par le nom du construc-

teur, introduit par la formule 'aD

1,r1¿Jor.

S'il nous est impossible dans Ie cadre d'une conférence, de citer toutes les nombreuses inscrip-

tions umayyades, nous voudr.ions, au moins, faire état des recl-rerches actuelles sur ces inscriptions, de la zone syro-palestinienne et, particuliérement dans les sites du désert, qui nous ont déii livré tant d'informations sur cette riche périocle, et dont certaines sont encore inédites. La découverte la plus importante est celle d'une inscription de 345 x 12) cm de longueurrr, datant de 1'époque umayyade, peinte sur des blocs de pierre provenant de I'un des murs du bátiment situé devant le bain de Qasr a-Kha¡rána qr-ri nous a déj) doté d'r-rn magnifique graffito daté de l'an921711r". Linscription s'ofTre actuellement comme un véritable puzzle á recomposer. Il ¡este á faire quelques réflexions sur les différentes approches de la graphie umayyade, elleméme bien connlle, dé6nie comme une graphie anguleuse, offrant des caractéres géométrisés reposant

sur une ligne de base rigoureusement horizontaie. C'est sous un alrtre angle que nous voudrions l'appréhender, á partir de f inscription de la Coupole c1u Rocher qui, nous semble avoi¡ sacralisé la graphie umayyade.rt Ses bandeaux épigraphiques surmontent les écoinEons des arcades de I'octogone et couronnent la magnificence des décors de mosaique qui scintillenc sur des fonds d'o¡ et proclament la richesse et la sollveraineté du calife, á la maniére impériale byzantine, qu'évoqueront un peu plus tard les peintr-rres de Qusayr 'Amra. Face ) cette profusion de couleurs et de formes, 1a sobriété du bandeau épigraphiqr-re dans lequel, ser-rle, appa-

rait la lumiére de l'or des caractéres, représentant la parole divine, sur un fond uniforme et sornbre, appelle á une réflexion sur une certaine échelle des valeurs, ) la recherche d'une autre harmonie c¡ui transcende celle des beautés terrestres, une harmonie plus sul¡tile née d'un équilibre cles proportions et du dépouillement des formes : hampes verticales ou obliqr-res, corps circlrlaires ou rectangulaires, ap-

1/3 pour celui des caract¿res á dents par rapport i celle des hampes). Cette perfection, á la fois simple et majestuellse est une invitation á dépasser ia matérialité des choses, á ouv¡ir une porte vers les réalités d'une autre essence. ) entrer dans Ie monde des réalités spirituelles. La graphie umayyade gardera cette simplicité, cet équilibre jusqr-re dans les plus modestes inscriptions, sréles Funérairrs rt graffiti''. donr terrains étonnent par l'habileté de leur exécution et leur souci de perfection, par exemple, en ali¡¡nant les alif et les /Alil, au début des lignes slrr Lrne seule verticale. Les graffiti que l'on découvre sur les pistes du désert, gravés par des voyageurs, des commerEants ou des pélerins nous apprennent ainsi qu'ils étaient sensibles á la beauté de leur graphie. Cette sensibilité á la beauté de l'écriture est peut-étre ce qui poussa le commanditaire ou le lapicide de la jauge de Muwaqqar, ) sculpter son inscription en relief, ) donner ainsi aux caract¿res une certaine épaisseur pour qu'ils apparaissent dans leur éclat. C'est peutétre également ce qr-ri inspira á I'auteur de l'inscription du palais de Hishámrr I'idée de fixer r-rn ruban de bronze á l'intérieur des caractéres gravés, pour qu'ils puissent réfléchir Ia lumiére du soleil, com-

me de I'or. Le ruban a maintenant disparu, mais les points de hxation des clor-rs sont toujours nettement visibles dans l'inscription. Le sor-rci de donner á la graphie la primar-rté dans le décor islamique, exception faite des peintures et sculptures des résidences palatales, motivait les artistes musulmans, dés l'époque umayyade. En guise de conclusion, je me suis inrerrogée sr-rr ce qui pouvait reste¡ de I'épigraphie Lrmayyade clans l'épigraphie andalouse. En parcourant, de faEon superfrcielle, les volumes de Lévy Provenqal sur les inscriptions d'Espagne, et de Madrn¿rt al-

Zahrá' qte j'avais á ma disposition, j'ai été surprise de voir que le formulaire était beaucoup plus 'abbáside qu'umayyade. Il est tout á fait classique et n'a conservé aucune trace des formules spécifiques r-rmayyades. Ptts de Lasrta/,t umayyode, prts de

taslila sur

défunt

Á,tin

pendices courbes ou orthoÉjonaux se succédent dans

rabb al-'álantin, pas de

un

les épitapl-ies. La cause en est sans doute l'absence d'inscriptions proches de 1a date d'installation des Umayyadcs en Espagne. En revanche, la graphie des plus anciennes inscriptions a conservé des traits commlrns á la graphie

espace détendu

par l'amplitude des ligatures

des caractéres entre elrx, et rythmé par la répétition des mémes proportions des éléments constitlrant la

forme des lettres (1/2 pour le rapport de la hauteur des caractéres á boucles á celle des hampes et de

rc4

Lrn

dans


umayyade; tor-rtefois, ils sont plus perceptibles dans la morphologie des caractéres que dans l'aspect d'ensemble de I'inscription. Ceci est dü probablement aux différences de rapports dans les dimensions des caract¿res entre eux.

Ainsi, dans I'inscription

de

Cordoue datée de 2441858, et le fragment de texte de construction daté de 329l94O,les lettres á boucle

arrivent presqu') la méme hauteur que I'alif. Ces proportions conférent une certaine lourdeur á l'ensemble de f inscription et les caract¿res semblent tassés les uns contre les autres. Mais, ies núnt, Já', qáf et uvw ont conservé une forme semblable á celle que les caract¿res similaires offraient dans l'inscription de la Coupole du Rocher: un cercle á cheval sur

leur forme originelle en accent circonflexe renversé et leur appendice en courbe orientée vers la droite Iorsqu'ils sont en positions isolée ou fr.naIe ; les ra' sont ramassés sur eux-mémes sur Ia ligne de base er. les nun, en positions isolée et finale, la coupent par une courbe assez ample ou un angle droit. Les inscriptions de Madlnat aI-Zahrá', plus tardives et beaucoup plus ornementales, offrent des caractéres dont la morphologie est, en gros, de la méme veine que celle des caract¿res précédents. Ils con-

la ligne de base ou un demi-cercle posé sur elle, avec

servent les traits essentiels qui leur confbrent une certaine parenté avec les caract¿res des inscriptions de la Coupole du Rocher, mais avec des proportions trés ditférentes. Ce ne sont 1á que des observations superficielles et valabies que pour un petit nombre

un petit eilleton au centre ; les'a1n ont

d'inscriptions.

conservé

r65


NOTES L Voir la trllcluction

de

9. R.C.E.A., I, n.' 28. Pour plus de dé¡ail, voir GRABAI{,

Damts,I.F.E.A.l)., p. 55-56. Ln version de ce trtrclitionnistc cst plus ancienne que celles données clans le

Olcg, iIOLOD, l{enata, KNLIS'IAl), Jtrmes, TROUSDALE, \William, C)4 in tbe desert, a/-Í{ay, E¿.¡t,Hxvard

Il.C.F,.

A. (Répertoir:e ChronologiqrLe d'Epigraphie Arabe),

I, n.''

18, qui se réiére

i0.

Micldle Eastern Monogrtrph Series, XXIII/XXIV, Ilarvarcl Univcrsity Prcss, Cambrige, Massachusetts, 1!78, p. 191 (Arabir inscriptioz.i) et p. 215, (index: Inscripticns). RIIIAOLJI 'Abdul Kader, "Linscription cle la citcrne de Rime¡ Hazcmo in A.A..l. (Anna/e.; Archía/ogiqrus slritnws), 1962, p.207-208. Rimct Hazem est un petit village, situé iL qrLclques kilométres au nord de Busri. L'inscription a été

11.

Ces inscriptions seront pllbliées prochainement clans le ca

nz ELISEEB

Nikita, L,z Dt:rr)púou

Dctruu.t,

i

Qa.;r

O)21)11-tq voir la rr¿

Mas udr

cluc¡ion clc BARBIER DE MEYNARD, Les Prtirits d or,Y,

p. 162 ;i Ibn I)uqmáq (8"-"/l-lú'" s.); voir la t¡¿rduction cle SALIVAIITE, J., La dt;uiltüon d( DL/nar, J.A., Paris, 1896, I, p. 200;) Maclrizr (7(¡6-8,15), voir la tr¿duction: QUATREil'fERE, II a, p. 270. Selon Vollcrs clui édita cerrrins lr¿lssilges du Kit¿b al Inti:ir li uu:itit'iqd a/-ansar ck ILtn Duqmaq. Cc dcrnic¡ ¿nLrait utilisé cle meilleures sources qLle Maqrizi qui ftrt son éléve un ccrr¿rin tcmps. E.1.r, III,llc)). Si cluelclues diver¡¡ences existent en¡re ces différcnts arLterrrs su¡ la maniére <lont sc ptéscntent les inscriptions et les couleurs (or sur bleu pour certains, bleu sur or pour d'autres), les ¡extes sont scmblables

2. Ci-. plus loin. l. A1-ISTAKIIRl, cle

1.

)

transportée dans lc musée de Sorrrveycl¿. taloguc du musée cl épigraphie trrabe cle Rusri. Lunc d'elles a été découvcrtc au clébut du vingtiénre siécle par LITTMANN, Enno cpi I'a publiéc clans Seaitit in:rilption:, Sec tion D : Araúic h:cripüar.i. Publicarions of the Univcrsitl Archaeological Expeclitions to Svrian 190,i 0t and 1909,

clrLelques clétarls prés.

¡.

(.ts i h / i or haa G

útgra!

lt i

u

t\

ra

h i ca

rmt)

12.

GOEVE, I, 2"'" cclition, lt)27, p. 60.

L¿snu/rt bréve.

Coran, 17, 1. Nous ignorons si ccttc ic'lcntiflcttton clt nn¡d

I

j. Al-'USH, Nluhar¡macl Abü-l-Faracll, .Kitábát'arabivya

jid al-Aq:e ;LJérusalem est clue au calile 'Abd al-Malik, m¿is C). Clrab¿rr erÉfirme cluc la connexion enrre

était s.

ghayr manshura U djabal'ljsays", ]n ¿/ Ahhdth, Be¡'r6¡1¡h, 1961, n.' 17, III, p. 22t -316. Lc Djdbal L]says est une ré-

I'1.ir'etJérusalem

cléjiL trés vivante chez les musulmans

Cl GRABAR, OIeg, The

) la fin clu 1"/f'""

siclencc pnlatale située d¿ns Ie clésert,

Sbafu oJ'rhe Hol1, Ear/1, lslanic

Univcrsit) Press, 1996, p. 1 1.1. 5. Parmi les plus importantes, citons: V¡rn BERCIIEM, }{AX, Alatíriarx ptt1. il1l Crtrlt: Inscrilttionnnt Artbicannt, 2'"'' partie, Syrie clu Sucl, tomc II, Jérusalem Haram, Le Cai¡e, I.F..A.(1., ¡>.221 2i5, Van BERCHEM, Marguerirr, "The Mosaics of thc Dome of tlle l{ock in Jérusalem.",

apil CRES'{IELL (K A.C.), E;tr/1 ilIu/irt Arth)tettur¿,2i"' éciition, vol. I, part. I, Oxfbrd, l!ó9: photographics cles inscriptions : frg. l7l, l9I,192 et planches 6a, 7a er b, 8a et b, 9¿, I La, b et c, I 2a, b et c, I 3ar, b ct c, 15a, b er c, 1ó, 17a, b et c, 18a, l¡ et c, I 9, 20a, b et c, 2la, b ct c, 22 ; KESSF,LER, Christitc, "'Abd ¿/-t\1¿/ik'.¡ intcúlrion in the Done

Ruk" clans,/. /?.,{,S, (lanrad/

of Great tsrita)a

ú

lre/anr/),

oJ

l'¿rrrrait éclihé enrre 87

etJ.l,tt tit,i/)satiar

11. Li

ló 17

.

L9

stc¡n IY, Seuitic iascriltior-t, Section

l)ivi-

27. Qasr al-Hayr al Gharbi esrá u¡e cenr.unc de l<ilométres au sucl-oucst clc Palmyre. Linscription est

1

6(,

<lans

cct ¿uticle, les

l0

faiblc proportion, mais benucoup clc ccs graffiti sont cle simples mentions clc noms, ou cles fbrmules incomplétes. al- USH (op. cir):9)1) 1-712 (n.' 16); '1081726-27 (102);

(n." .i2)t 117/731-j6 (n." t37); Lxx (n.''

107).

et 4J. Sur Ie graffiro n." 21 ligure également Ibrahlm b. al\lalld, f¡irc clrL précéclent, (cf. dessin n." 9).

BAltAMKl, i)i mitri, n al-Nuclush al'trrabiyya fr-l-bádiyar al-suriyva" ; "Kitábát'arabiyya ghalr manshurar li Djabal Ustrys", in a/-Abhár/:, Beyrouth, 196.,1, n." 17, III, p. 3173.i(r. Cf. n'' 2,.1, 18,22, ll n 1t,.i0,,18, í6,60,61,75 et

lt.

D, Arabit ln.rt)ptinn.r, p.

8. R.C,E.r1.,I, n."

Llne

R.a.E.A.,I, n." i8 et.i7. al-'USH (ap. dt) : n.' s 1, .1, 9, 58. Ci-. dessin n." 1t: Dlabal LJsays (Svrie), graffito avec la for mul. T,. ¿, ,tl lt, l- L/.tt,.nt al-'LISH (op. cir): n."' 1, 6. 18, 22, il, 11, li, .i0, .i8, i6,

llj/7ll

20

25, n.''.11.

Cf. dessin n." J: Busrá (Svrie), épitaphe um:ryvacJe avec

Muhammad b. aL-rVahd figure dans les graffiti n." s 18, 21,

LITTMANN, Enno, Publications of

the Princeton Llnivcrsity Archaeological expeclitions,

iassit¡ru,Paris, Arthaucl, p. 5iO

60,61. Sur lcs 107 grafEti publiés

Le texte est su¡ le mur est cle l'édihcc, á droite cle la porte d'entrée principale. Cf

al-lXrahd qui

emplois de l¿ fbrmule pcuvent apparaitre comme étant une

lc bandeau épi-

graphiclue clc ln CorLpole du ltocher.

7.

de /'L¡latn

i

Cf-. Sourclel. D.

.

l8

tbe Ro1'a/ A.riat)c Societl,

h¿:nt¿/¿t umayyacle, clans

et9l-921705 et 710.

ttts/i1z en favcu¡ du clélunt.

les inscriptions.

6. Voir dessin n.o L

unc ccnt¿rine cle ki

et carte 5, p. 52.

n.'l, 1970, p. 2-Jlr;BLAII{,

Sheila, nrülhat is thc clatc of the Dome of the Rock ?", in Balt dl t\Iaqdi: I, Oxfbrd, 1992; GRABAR ,Oleg,,.leru:alert (.c[. srpra, note ,i), pp. 56 7l: Chapitre rrés inréress¡rnr sur

i

Iométres au sucl cle Damas. Elle est attribuée

Jerusa/en, Princeton

of tLe

Brill, 1909, n.' 57. Cf. dessin n." 2: Rusri (Syrie), épitaphe urrayyacie avcc unc

I-eiclcn, g. C.

2t

Frédéric IMBERT a soutenu une th¿sc de Doctorat Nouveau Régime

tion

i I'Univcrsité cl'Aix en Provencc, sorLs la clirec-

gravée sur le Iinte¿u cle l¿ haute porte de la pctitc moscluée

Cor!t: det iuription.r de lordtnit dr nord. EIIe contient 1'étuclc clc nombreux grafñri.

clu khin. Ellc a été rransporrée )L Damas et est ¿c¡uellemenr visible dans le jerrclin du Muséc National.

Cette thése es¡ sous presse. Khaled a1-JBOUR, fbncrionnaire du service des anticluités á 'Ar¡mán, préperre arctuelle-

cle Solange C)r1,-, en 1999, sur le


t. XII, p. 70-74, pl. XXIII; CRESWELL, K.A.C., Early Muslim Architecture, 2''"' ed., vol. I, part

ment une thése dc Doc¡orat Nouveau Régime, i I'Université d'Aix en Provcnce, str Les gra[f.ti da dísert wrd ¿.¡t cle /¿

¿¡tine), 1916,

Jardanie. Elle ser¿r solltcnlle en 2005. 22.. La miliiaire de Khán ¿ri-Halrura, ¿ été trouvé sur la route

d'Ariha (Jéricho) (ap.

á

Jérusalem. (cf. MvB, Corpas

de

l0

Jírusalert

c)t),I, p. 17. Cettc milliaire est celle dont le texte est

Ie

plus complet. 23

milliaire de Báb al-\ñ6d a été trorrvéc sur la route de i Jérusalem. (cf . MvB, Corpu de Jírasalen (0!. cit),I, p. l8-19. Dayr al-Qalt est situé sur la route de Ramla (ap, L¿r

Ramla

24

2)

cir), p. 20. Linvocation n'est rcprésentée que par lc mot r¿/hudt et ut a/if dans la milliairc cle Dayr al Qalt et par 2 lettres dans ccllc de Abu Ghush (encore appelé Qaryat al-'Inab), sur la route de Tel Aviv )Jémsalem. SHARON, Moshe, "An Arabic inscription from the time of the Caliph 'Abd al-Malik",6..1.0.,4..t. (Bulletin of the School ofOriental ancl Alric¿Lr Srudres), lqb¡, 166 -1, 1

Muwaqqar.

)2

Cf. clessin n."

i: inscription

3l

Un fiagment d'inscription

a

cernant les tr¿vaux archéologiques et épigraphiques dans la

)4

de Tsemah 711692: réparauon

Cf. OR! Solange, "Linscription al 'flmari ) BLtsrd " ir Sanderdmk ¡tus dantaszeter lUteilangut, Deú¡che.¡ Insti¡nt Orient Abteihtngen. Btncl II, [)L)c), p. ]7 1-J78. tafel 50 a ctb. 2il. Une inscription provcn¿rni d'Adri'at (Der'ar), en Syrie du Sud (.10 km cle Busri) fáit état cle la cré¿rtion d'une portc

en99llll -l8.

de fbndation de la mosquée

dans ia mosquée umayyade de Ia

ville. Linscription est iné-

It

di te.

lo

zone des chiteaux umayyades de Jordanie. R.C.E.A,, tome I, n.o 20; ABOTT Nadia, "The kasr Kharrana

inscription of 92 H. A new reading" in Ars Islatica, XIXIII, 1916, 191-95. Malheureusement, les caractéres cle cette nouvelles inscription sont ¿rssez endommagées, car le mur ¿rvait é¡é recouvert cle marbre et dc plátre. Des photographics aux ultr¿r violcts ont été priscs. Létude de f inscription est en cours. L'inscription du baldaquin du bain cle Qusayr 'Amra a également été photographiée artx ultra

permis cl'identiher et de dater le

texte de construction dc la mosquée al-'Umari ) Bu,sri. J'ai pu démontrer que cette mosquée avait été éclifiée par 'timar b.

'Abd al- Aziz

clLti

orne le bas de la milLaire dc Báb al-\,Xlád (.cf . :apra). Cette découverte a été táite dans Ie cadrc du proiet intcr-

national, dirigé par GházI Bisheh et F'rédérjc Imbert, con-

d'une route. 21

Le seul ¿rut¡e décor connu, acconpagnant le ¡exte d'une ins-

cription dc'Abd al Malik est le mocleste pctit rinceau

planche. 26.

two, P. 'lO5 (.cute), 191-97 , Pl. 82. La date dc création de la citerne est inscritc juste au dessus de la mesure Ia plus basse, inscrite sur la colonne (voir planche 82 de Creswell, oir I'on ne distingue vtariment que Ie hd' etle'a1'n dtt mor arba'a). Cf . dessin n." 6 : Muwaqqar (Jordanie), fac-similé de I'inscription de Ia jauge. H¿milton a démontré avcc conviction clue le décor était contemporain i I'inscription, Cresrvell a conf'orté son point de vue. Cf. dessin n.o 7 : détail du clécor de la jauge clc

Muwaqqar, résidencc umayyade aujourcl'hui entiérement ruinée, située entrc Mishattá et Qasr Kharána. Ci. HAMILTON, R. \1., "An cight century \laterallge at Muwaqllar", Q,D,A.P. (Qrarterl1, oJ the delartrnent of Anriqnities )n Pa/-

16

violets et promet une lccture plus claire. Parmi les études en collrs, je signale également le Corpus de inscriptions de Busri qui olfrira une trentaine d'inscriptions umayyades dont environ une vingtaine sonr non publiées. Cf. dcssins n.o 2 et n." 8 : détail du mot Alláh dans l inscription de la Coupole du Rocher. Cf. dcssin n.' ! : Djabal Usays (Syrie) : graffito au nom cl'un fils du calife d'al-\íalkl.

i1

Yorr sapra, note n." 8.

T l(l/


[dJt*-""¡

dLYoqsJ

Desstn n." 1: Basmala unrallade dans le bandeaa ípigrapb)qze de la Cogtole da Rochu')Jírasalent

dfit o*-rl'rlll

Jld[-',',

dUL*s*s*

\&Jt6

h "*rnjuL'

YHrk /rsJ--s t

-

J\@L@Lc Dessin n." 3: Busr)

(Syie), ípitapbe Dessin n.o 2: Busr) (Sfue). épitaphe anullacle arec /./ne \.¡smala hrhte.

168

utnayyade auec tne

tasliya pour an

dfunt


Dessin n." 4:

Djdbdl

Llsals

([r¡r1, gr.]I¡ta

t1t-ec

la formttlc

Ámin r¡bbu-l-'¡l¿min

ññtK@rL\Jf

p,HVu*sdru

tdjUÑüñ4

sd[posL-gfl^r1ü*r- dtr

*f#&&@ [4

*etu;@o*vall Dessin n." 5: lnscription dt

Tsen¿ab

(Lrrall) 7 3/6)2 ríparation d'ur¡e rorte

t69


Dessin n." 6: Ahu,¿qqar (J ordaine). fac-s irui

/'inn'iprion

/'/

&MgW

ffiL-M

Dessin n." 1: D¿td.il ¿il rltcar de l¿ lazge

170

de

hhu,aqqar.

de

de la jarye.


Dessin n.'' 8: D¿tdi/ dr. nr¡t AIIáb dans L')nscription

c/.e

la Caulole da Racber

Dessrn n.o 9: Djabal Usay (Syie),

graffin au

notn d'un Jtls da calife

d'a/-

171


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